Stérilisation hopital - Mot-clé - stockageSterilisation-hopital.com, blog sur la stérilisation des dispositifs médicaux recyclables, stérilisation hospitalière ou industrielle.2022-07-08T15:54:04+01:00Yves Bretteurn:md5:64c9d19e5b7a0a6fd2d2a6aeb6ed56e0DotclearProjet de réaménagement de la stérilisation à Casablanca, Marocurn:md5:f444617e36e6b70b7c6ddbcc7acd30402011-10-01T17:48:00+01:002011-10-01T16:50:08+01:00yves bretteQuestions réponses, problemes pratiques de stérilisationCasablancacircuithygienehygiene hospitaliereMarocsterilisateursterilisation centralestockagetravaux <p>Suite à l'échange <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2011/09/13/Re%3A-Sterilisation-Casablanca-Maroc">Re: Sterilisation Casablanca Maroc - Stérilisation hopital</a>, nous avons le plaisir de vous présenter le <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/public/Reamenagement_de_la_sterilisation.ppt">powerpoint de projet de réaménagement de la stérilisation</a>
<br />
<br /></p>
<p>Il est dévelopé selon le plan ci-dessous :
<br />
<br />
Etat des lieux
<br />
Les instruments souillés, les liquides d’aspirations et le linges sont évacués des blocs 1 et 2 à travers les sasses 1 et 2 vers la zone de nettoyage.
Les instruments y sont lavés, conditionnés en vue de leur stérilisation puis acheminés vers la stérilisation deux niveaux plus bas.
<br />
<br />
Problèmes posés
<br />
Les autoclaves sont situées dans des zones peu propres
Problème de transfert des boites du bloc vers la stérilisation : ascenseur souvent en panne, disponibilité des agents de service.
<br />
<br />
Réaménagement : objectifs
<br />
Respect du circuit stérile.
Les instruments et les déchets (linges jetables, liquides d’aspiration) passent à travers la sasse 1 (bloc1) et la sasse 2 (bloc2).
Les déchets sont déposés dans des sacs poubelles étanches avec système de fermeture et évacués dans des conteneurs spécifiques.
Les instruments sont décontaminés dans des bacs puis déposés dans le lave instrument. Ils sont ensuite introduits dans l’autoclave. Les boites à instruments sont récupérés au niveau de la zone de stockage , local ou est entreposés les boites stériles et le consommable du bloc ils transitent à travers les sasses 3 et 4 pour arriver aux blocs.</p>asepsie du bloc et architectureurn:md5:b4d9342f7ace91aabe4e14950635bc702011-03-27T07:06:00+01:002011-03-27T07:06:00+01:00yves brettechirurgiearchitectureasepsieAseptic Surgery Forumbionettoyagebloc operatoireclinique Jules Vernehygienehygiene hospitalierestockage <p>Ci dessous, la contribution de Jérôme Bataille architecte DPLG,Architectes Ingénieurs associés, exposant " <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/public/aseptic_surgery_forum/Ve5.1_Jerome_Bataille.ppt">Le programme architectural et technique pour assurer l’asepsie d’un bloc opératoire</a> ", lors de la 1ère édition d’ <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2010/11/13/Aseptic-Surgery-Forum-2012%2C-lutte-contre-les-infections-chirurgicales">Aseptic Surgery Forum</a>, au format ppt.
<br />
<br />
Résumé des grandes lignes de la conception et de l'organisation du bloc opératoire :
<br /></p>
<ul>
<li>De l’espace (130 à 200 m²/salle)</li>
<li>Space (from 130 to 200 sqm per room)</li>
<li></li>
<li>De l’air amené par des centrales à proximité</li>
<li>Air conveyed from nearby power air units</li>
<li></li>
<li>Un minimum de pièces</li>
<li>A minimum of rooms needed</li>
<li></li>
<li>Des pièces de grande dimension</li>
<li>Large rooms</li>
<li></li>
<li>Des géométries simples</li>
<li>Simple shapes</li>
</ul>L'emballage ou conditionnement. Diaporama en annexe à la formation "actualisation des connaissances en stérilisation"urn:md5:e9f87cb5755a4ebf247441c670d919e92008-12-28T06:40:00+00:002008-12-28T06:43:00+00:00yves bretteformation en stérilisationbarrièreconditionnementconteneurDMRdouble emballageemballageetiquetagefiltrejointmaintenancenon-tissépapier crêpéplombsachets de sterilisationsceausouduresoupapestockagesur-couverclethermosoudeusetransportvalidation<p>Ce document manquait dans le dossier support de formation. cf le fichier original en bas de page.</p> <p>L’emballage
<br />
L ’emballageNormes NF EN 868-2 à 10
<br />
S ’oppose à la recontamination après stérilisation
<br />
S ’effectue toujours avant la stérilisation
<br />
A usage unique
<br />
feuilles de papier crêpé (double épaisseur)
<br />
feuilles de non-tissé
<br />
sachets (tout papier ou avec une face papier et une face plastique transparente
<br />
avec ou sans plateau (carton, plastique, métal)
<br />
L ’emballageNormes NF EN 868-2 à 10
<br />
Réutilisable
<br />
acier inoxydable
<br />
aluminium anodisé
<br />
matériaux composites
<br /></p>
<p><br />
Avec filtre en papier ou nontissé à usage unique ou non, ou permanent
<br />
Les Normes
<br />
ISO 11607-1 et 2 (2006)« Emballages des dispositifs médicaux stérilisés au stade terminal »- Exigences relatives aux matériaux, aux systèmes de barrière stériles et aux systèmes d’emballage- Exigences de validation pour les procédés de formage, scellage et assemblage.
<br />
<br />
Domaine d’application
<br />
<br /></p>
<p>EN 868 : « Si les établissements de soins médicaux comme par exemple les hôpitaux, ne mettent pas de dispositifs médicaux sur le marché, ils ne sont pas concernés par ces directives. »</p>
<p><br />
Domaine d’application
<br />
ISO 11607 (2006)« La présente partie de l’ISO 11 607 s’applique à l’industrie, aux installations de santé et à tout lieu où les dm se trouvent dans des systèmes de barrière stérile et stérilisés ».
<br />
EmballagesNF EN 868-1 : Matériaux et systèmes d’emballages pour les d.m. devant être stérilisés : partie 1 : exigences générales et méthodes d’essais
<br />
Emballage primaire : système d’emballage scellé ou fermé qui constitue une barrière microbienne autour d’un d.m.
<br />
Emballage final : emballage dans lequel un d.m. est stérilisé
<br />
Emballage secondaire : contient 1 ou plusieurs d.m., chacun d’eux dans son emballage primaire
<br />
Emballage de transport : contient 1 ou plusieurs emballages primaires et/secondaires destiné à apporter la protection nécessaire pendant le transport et le stockage
<br />
ABROGEE
<br />
Évolution des termes (11 607)
<br />
Emballage primaire = système de barrière stérile :
<br />
configuration d’emballage minimale qui garantit une barrière
<br />
microbienne et permet la présentation aseptique du produit
<br />
au point d’utilisation.
<br />
Emballage secondaire = emballage de protection :
<br />
configuration d’emballage conçu pour éviter tout dommage
<br />
au système de barrière stérile et à son contenu lors de
<br />
l’assemblage et jusqu’au point d’utilisation.
<br />
Système d’emballage :
<br />
combinaison du système de barrière stérile et de l’emballage
<br />
de protection
<br /></p>
<p><br />
Nous devons valider…
<br /></p>
<p>« Il doit être démontré que toutes les propriétés du matériau… demeurent dans les limites validées des spécifications de performances après l’exposition au procédé de stérilisation ainsi que lors du stockage dans les conditions spécifiées par le fabricant après stérilisation ».
<br />
Nous devons valider…
<br />
« … déterminer l’aptitude du matériau et/ou système d’emballage à être utilisé avec le dispositif médical concerné ».
<br /></p>
<p>L’emballage doit protéger le dispositif médical à stériliser : arête, poids, volume …etc…</p>
<p><br />
⇒ résistance à la déchirure, résistance à l’éclatement…
<br />
En pratique…
<br />
On doit toujours constituer un système d’emballage stérile = double emballage (pour conteneurs : feuille intérieure), ou sachet dans sac plastique, ou boite, ou conteneur
<br /></p>
<p><br />
Pas de sachet ou de conteneur à l’air libre (non protégé), pour le transport et le stockage
<br /></p>
<p><br />
Valider la qualité des soudures à intervalles réguliers
<br /></p>
<p><br />
Maintenance des conteneurs
<br />
Validation de la fermeture par scellage
<br />
«Le matériel de conditionnement est régulièrement vérifié, entretenu et contrôlé (par exemple température et force d’écrasement des soudeuses) » BPPH
<br />
Réglage de la plage de température selon indications du fournisseur d’emballages
<br />
Disposer de ces informations dans la fiche technique du fournisseur des emballages
<br />
Contrôler la température réelle obtenue
<br /></p>
<p><br />
Contrôle de routine
<br />
Laisser chauffer temps suffisant pour stabilisation de la température
<br />
Vérifier la température affichée par rapport à la température de consigne
<br />
Contrôle visuel sur sachet test pour vérifier : continuité et régularité de la ligne de soudure et résistance
<br />
fréquence : 1x / jour ou 1/semaine, selon Procédure en vigueur
<br />
Utilisation possible d’une solution colorée qui ne doit pas pénétrer à l’intérieur de la soudure (composition, cf guide AFNOR)
<br /></p>
<p>Plan de maintenance
<br />
Au moins 1 fois par an, et de préférence semestrielle
<br />
Vérification force d’écrasement, pression des galets, courroie d’entraînement, nettoyage (fibres de papier)
<br />
Contrôle de la température
<br />
Enregistrement : cahier de maintenance à tenir à jour en stérilisation
<br />
Qualification des soudeuses
<br />
A l’aide de capteurs externes permettant de mesurer
<br />
La température des galets
<br />
La force d’écrasement (dynamomètre)
<br />
A réaliser à l’installation d’une nouvelle soudeuse, puis re-qualifications à intervalle régulier
<br />
Les soudeuses ne sont pas des DM, pas de normes ni de marquage CE
<br />
Emballages à UU : quelques questions…
<br />
Quelles sont les associations d’emballages qui sont possibles : papier + non tissé, feuille + sachet…
<br />
Est-il nécessaire de refaire la qualification des cycles de stérilisation si on change d’emballage ?
<br />
Est-ce que la qualité du séchage final des DM dépend du type d’emballage utilisé ?
<br />
Est-il obligatoire de réaliser un double emballage pour le bloc opératoire ?
<br />
Comment peut-on vérifier la force d’écrasement des soudeuses ?
<br />
Comment réaliser au quotidien le contrôle des soudeuses et le contrôle de la qualité des soudures ?
<br />
Comment assurer que l’emballage n’est pas détérioré pendant le transport et le stockage ?
<br />
Points à maîtriser
<br />
« Le nettoyage concerne les conteneurs et les plateaux réutilisables… dès lors qu’ils ont été déconditionnés, qu’ils aient été utilisés ou non… » BPPH
<br />
« Avant stérilisation, chaque conteneur réutilisable fait l'objet d'un contrôle visuel et son aptitude au fonctionnement est vérifiée selon les recommandations du fabricant.» BPPH
<br />
« Chaque conteneur est muni d'un système permettant d'indiquer clairement que l'intégrité de sa fermeture n'est pas compromise. » BPPH
<br />
« Un plan de maintenance des conteneurs est établi et mis en œuvre et le remplacement de tout élément est enregistré. » BPPH
<br />
Points critiques pour que le conteneur constitue une barrière microbienne
<br />
Preuve à apporter par le fabricant pour chacun des éléments et pour l’ensemble, selon EN 868-1 :
<br />
Filtre, soupape, ensemble avec joint
<br />
Maintenue dans le temps seulement si le conteneur est en bon état : étanchéité cuve/couvercle, protection de l’ouverture pour l’agent stérilisant, absence d’ouverture jusqu’à utilisation
<br />
Contrôle (sommaire) de l’étanchéité des conteneurs
<br />
Remplir le conteneur de quelques litres d’eau
<br />
Mettre le couvercle muni de son ou ses filtres
<br />
Renverser le conteneur
<br />
Observer s’il se produit des fuites (sur quelques minutes, car le filtre va se mouiller et laisser passer l’eau)
<br />
Questions à propos des conteneurs
<br />
est-il nécessaire d’utiliser un champ autour des paniers, et quel matériau choisir ?
<br />
est-il intéressant d’avoir un sur-couvercle et quelles sont les modalités d’utilisation ?
<br />
existe-t-il un risque de corrosion lorsqu’on place des instruments en inox dans un conteneur en aluminium ?
<br />
faut-il considérer les conteneurs fournis avec les ancillaires en prêt comme des emballages de transport ?
<br />
que veut dire établir et organiser un plan de maintenance des conteneurs ?
<br />
quels sont les contrôles à faire à chaque utilisation du conteneur ?
<br />
est-ce que les systèmes de filtres ou les dispositifs dits « permanents » sont fiables ?
<br />
Conteneurs : mise en oeuvre
<br />
A chaque utilisation
<br />
vérification planéité et état du joint
<br />
mise en place du filtre de dimension adaptée au porte-filtre
<br />
instruments disposés dans un panier (+ champ non-tissé ?) en respectant le poids maximum =10 kg, (y compris poids du conteneur, selon EN 868-8)
<br />
intégrateur (= indicateur multi-paramétrique classe 6) peut être utile, selon procédure ; placé dans panier ou sous couvercle
<br />
mise en place du couvercle et fermeture du verrou
<br />
système de sécurité « sceau » contre les manipulations :
<br />
clé
<br />
« plomb » ou clip
<br />
système permanent (Thermoloc®)
<br />
Étiquetage
<br />
contrôle final : « La fermeture de chaque emballage est contrôlée. » BPPH
<br />
Plan de maintenance des conteneurs
<br />
Inventaire nécessaire: identification de chaque conteneur (base + couvercle)
<br />
Prestataire externe ou contrôle interne
<br />
Contrôle in situ : état des joints et changement (selon données fournisseur), fonctionnement des verrous, planéité
<br />
Contrôle chez prestataire : si remise en état d’un conteneur déformé
<br />
Prêt de conteneurs pendant contrôle , à négocier
<br />
Choix du conditionnement
<br />
En fonction de :
<br />
<br />
procédé de stérilisation : l’emballage permet le passage de l'agent stérilisant : qualification à faire
<br />
caractéristiques des DM à emballer
<br />
destination du DM et conditions d’emploi : permettre l'utilisation aseptique du dispositif
<br />
conditions de transport et de stockage : préserver l’état stérile jusqu’à l’utilisation
<br /></p>
<p><br />
Analyse de risque à faire avec le « client » pour choisir le conditionnement adapté pour la stérilisation d’un DM donné
<br />
« Ne pas utiliser si l ’emballage est endommagé » NF EN 868-5
<br /></p>
<p><br />
la vérification de l ’intégrité de l ’emballage est l ’ultime contrôle, sous la responsabilité de l ’utilisateur
<br />
<br />
<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/public/documentation/Le_conditionnement_sans_photo_pour_actua_2008.ppt">Le_conditionnement_sans_photo_pour_actua_2008.pptDiaporama original sur l'emballage et le conditionnement</a></p>Reception et qualification des autoclaves, la suite...urn:md5:2e4ac05882dd79eac39c05b87040638a2008-11-29T08:07:00+00:002008-11-29T08:08:29+00:00yves bretteservice de stérilisationAldor DechosalautoclaveBowie DickCisacycle de sterilisationdechargementHospitecinternelaveurLequeuxlingelogicielqualificationreceptionsterilisation centralestockagesupervisionséchage <p>Du retard a été pris cette semaine. Il est vrai que cette installation se fait "sous pression" car elle nécessite que nous travaillions sur deux autoclaves au lieu de cinq, d'où notre impatience notable a récupérer au moins un stérilisateur... Ce n'est malheureusement pas le cas en ce vendredi soir. Les techniciens Aldor Dechosal / Cisa poursuivant l'installation des deux autres autoclaves Aquazero pendant que Hospitec essaie de réceptionner et qualifier le premier ont fort à faire. Des soucis de manque d'eau osmosée se sont produits à plusieurs reprises sur les lave-intruments Miele et les autoclaves. Les pompes à vide des autoclaves Aquazero sont très bruyantes pour l'instant. Les cycles Bowie-dick ont eu beaucoup de mal a être réglé de façon à pouvoir être qualifiés. Bref, nous espérons que la semaine prochaine se présentera sous de meilleurs auspices car nous avons fait le pari de pouvoir stériliser sur 3 autoclaves dès lundi soir (ce devait initialement être le cas à partir de lundi dernier). Nous avons commencé à réorganiser la zone de stockage. la première formation utilisatateur a eu lieu, les internes en pharmacie y ont été associés. Je ne sais pour l'instant s'il s'agit d'un problème de réglage mais les cycles annoncés à 57 minutes font durant les qualifications 1H 22 minutes. Il me semble de toute façon que s'ils sont qualifiés ainsi, il sera trop tard our les modifier ensuite. Le temps d'un cycle n'est pas à mes yeux le critère principal d'appréciation d'un stérilisateur mais quand même...
<br />
Un point positif : les premiers cycles linge / textile semblent bien plus performants du point de vue séchage que ce que nous obtenions sur les Lequeux.
<br />
La supervision n'est pas encore pleinement exploitable, le déchargement automatique non plus.
<br />
A suivre...</p>Place et organisation de la stérilisation dans l’hôpitalurn:md5:b1ab06e8ca1d5c9af3eec356281522602008-10-25T09:27:00+01:002008-10-25T09:27:00+01:00yves brettePublications sur la stérilisationassurance qualitéautoclaveconditionnementconduite autoclavedecontaminationdesinfectionformationlaveurmarche en avantnettoyageperemptionpersonnelpharmaciepharmacienpre-desinfectionproprequalificationramassagestockage<p>Cinquième chapitre du texte La <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2008/10/19/La-sterilisation">stérilisation</a></p> <p>Chapitre 5
<br />
<br />
Place et organisation de la stérilisation dans l’hôpital
<br />
<br />
(Rédigé avec la collaboration de M. Olivier ESCAFFRE, Pharmacien des Hôpitaux au C.H. Léon
Binet de Provins)
<br />
<br />
La stérilisation dans l’hôpital n’est qu’un maillon dans l’utilisation du matériel stérilisé
<br />
<br />
La stérilisation n’est qu’une étape dans tout un processus de :
<br />
<br />
- ramassage, nettoyage et désinfection du matériel avant stérilisation.
<br />
<br />
On a le plus souvent un système en cycle (figure 1)
<br />
<br />
Figure 1 : Cycle du matériel stérile à usage multiple en milieu hospitalier
<br />
<br />
On le voit de façon immédiate, la stérilisation n’est qu’un maillon dans la chaîne de préparation et
d’utilisation du matériel stérilisé.
Désinfection
détersion
Nettoyage
Conditionnement
Stérilisation
Stockage
Utilisation
<br />
<br /></p>
<p>La connaissance théorique des procédés de stérilisation le montre assez : pour avoir une
stérilisation efficace, il faut stériliser du matériel le moins contaminé possible. On peut objecter
que les procédés de stérilisation sont suffisamment efficaces pour qu’il n’y ait aucun risque, mais
il existe une nuance entre du matériel plein de germes détruits et du matériel intrinsèquement
exempt de germes. Là encore, il faut donc rechercher la plus faible contamination initiale
possible…
<br />
<br />
1) MODES OPERATOIRES DES DIFFERENTES ETAPES
<br />
<br />
1.1)La détersion-désinfection
<br />
<br />
Cette étape est particulièrement importante, car il faut éviter toute propagation de germes avec du
matériel souillé, tant pour protéger le personnel… que les malades. En outre, on ne stérilise bien
que ce qui est propre.
<br />
<br />
« L’ennemi » n’est pas tant le microbe lui-même que le dépôt protéique dans lequel il peut se
masquer. La détersion-désinfection a donc pour but d’éliminer ces dépôts protéiques qui protègent
les colonies bactériennes.
<br />
<br />
On passe donc d’abord les instruments et le matériel dans des solutions détergentes et
désinfectantes où les instruments sont démontés.
<br />
<br />
Il faut naturellement que la solution détergente et désinfectante soit « propre » (Elle ne peut servir
qu’un certain nombre de fois) à la bonne concentration, et que le temps de contact matérieldétergent
soit correct. Il y a lieu de veiller à ce que les services de soins respectent les modes
opératoires et disposent des produits appropriés.
<br />
<br />
Une recommandation récente de le DHOS (9 février 2007) rappelle que cette étape est
indispensable
<br />
<br />
1.2) Nettoyage
<br />
<br />
1.2.1) Nettoyage à la machine
<br />
<br />
Ce matériel est ensuite rincé et passé dans une machine laveuse-désinfecteuse, qui ressemble tout à
fait à un lave-vaisselle. (De préférence à deux portes, comme les autoclaves et pour les mêmes
raisons que l’autoclave : séparer les circuits « sales » des circuits « propres »)
<br />
<br />
La désinfection réalise l’élimination complémentaire des germes que les opérations de nettoyage
n’auraient pas entièrement réalisé. Après rinçage et séchage dans le lave-instruments, le matériel
est prêt à être conditionné.
<br />
<br />
En matière de « normes » on s’oriente vers une véritable « qualification opérationnelle » des
laveurs désinfecteurs, à l’image de ce qui se pratique pour les autoclaves. Il existe aussi des « tests
de salissure » (assez onéreux il est vrai, permettant de vérifier la qualité du nettoyage automatisé.
<br />
<br />
Pour l’instant, ces procédures n’ont pas encore un caractère réglementaire.
<br />
<br />
1.2.2) Nettoyage à la main
<br />
<br />
Pratiqué seulement lorsque le matériel ne supporte pas la machine. Mutatis mutandis, nous faisons
la même chose avec nos lave-vaisselle domestiques : la vaisselle sensible, comme les verres en
cristal ou les couteaux à manche en corne, est lavée à la main.
<br />
<br />
3) CONDITIONNEMENTS
<br />
<br />
Le matériel est ensuite conditionné dans les contenants appropriés (cf. 2e partie)
Plusieurs conditions pratiques doivent être réunies :
<br />
<br />
- Travailler proprement, notamment pour les conditionnements d’objets en textile, éviter les
peluchages et autres sources de poussière ;
<br />
<br />
- Veiller à la qualité des soudures. Elles doivent parfaitement « mordre » l’emballage qui, de
plus, ne doit présenter aucune perforation.
<br />
<br />
3) STOCKAGE APRES STERILISATION
<br />
<br /></p>
<p>Les conditions de stockage après stérilisation doivent permettre de conserver l’état de stérilité,
aussi bien dans l’unité de stérilisation que dans les services. Les produits doivent être stockés sans
risque de perforation, ni de déchirure des emballages (pas d’écrasement, ni de plicature des
emballages)
<br />
<br />
Ils doivent en outre être parfaitement secs. (Risque de contamination par les pores de l’emballage
et « co-contamination » extérieure des autres produits)
<br />
<br />
Enfin, on doit pouvoir identifier sans erreur son contenu, la date de stérilisation et de péremption
en fonction des emballages choisis.
<br />
<br />
3.1) Péremption du matériel stérilisé
<br />
<br />
La péremption n’est pas due à une « perte de stérilité » (si l’emballage est intact, il est toujours
stérile, autrement, c’est croire à la génération spontanée qu’a dénoncée Pasteur) mais à un
vieillissement des emballages et des matériaux. Ainsi, une paire de gants stérilisée il y a dix ans,
reste toujours stérile, mais elle est inutilisable. On utilise classiquement une grille de points établis
par des hôpitaux hollandais selon le conditionnement choisi (simple ou double emballage), selon le
matériau stérilisé (métal, coton ou autre…, cf. annexe 4) En fonction des points trouvés, on
détermine une durée de validité de l’article stérilisé. Ainsi, en dessous de 50, obtient-on une
péremption au plus égale à une semaine, tandis que de 600 à 750 points, la conservation va jusque
un an.
<br />
<br />
4) CONCEPTION DES LOCAUX : LA « MARCHE EN AVANT »
<br />
<br />
La « marche en avant » a pour origine l’organisation des cuisines en restauration collective, ou
pour continuer les images militaires utilisées dans la première partie, on peut dire que ce principe a
fort bien réussi à Napoléon… jusqu’à la retraite de Russie.
Dans la pratique, tant pour le personnel que pour les objets, la circulation va de la zone la plus
contaminée vers la moins contaminée, sans jamais de retour en arrière.
<br />
<br />
Les locaux de stérilisation doivent en outre être conçus pour :
<br />
<br />
- être facilement nettoyables et d’entretien aisé. (Conception des sols qui doivent éviter les angles
inaccessibles ou les espaces entre carrelage, ainsi que des revêtements poreux)
<br />
<br />
- favoriser le moins possible les contaminations au cours des opérations préalables à la
stérilisation ; (éviter les courants d’air et n’admettre que de l’air filtré, niveau classe 8 pour la salle
de conditionnement)
<br />
<br />
- éviter les circulations inutiles, tant du personnel que des objets ;
<br />
<br />
- Les zones de travail (lavage et conditionnement) doivent être cloisonnées entre elles ;
<br />
<br />
- C’est pourquoi, il faut privilégier les appareils « deux portes », non seulement pour les
autoclaves eux-mêmes, (ce qui est généralement le cas, comme déjà vu) mais aussi pour les
laveurs-désinfecteurs.
<br />
<br />
2) FORMATION DES AGENTS.
<br />
<br />
Le personnel affecté à la stérilisation ne doit, en principe qu’être affecté à cette tâche. Bien
entendu, des normes d’hygiène stricte dans la tenue vestimentaire et le lavage des mains sont
connus et observés par tous.
<br />
<br />
Une formation à la « conduite d’autoclave » est nécessaire pour les personnels de stérilisation.
Cette formation rappelle les grands principes de la stérilisation, et évidemment, les
programmations des autoclaves.
<br />
<br />
Cette formation doit être régulièrement complétée et poursuivie par une formation continue (type
CEFH…)
<br />
<br />
A noter un « détail » un peu anachronique (du moins, on espère !) : la sobriété requise pour la
conduite de machines à vapeur, selon les termes du décret de 1926, toujours en vigueur…
<br />
<br />
6) RESPONSABILITE PHARMACEUTIQUE
<br />
<br /></p>
<p>Depuis la loi du 8 décembre 1992 et le décret d’application du 26 décembre 2000, intégrés
aujourd’hui dans le CSP, la responsabilité de la stérilisation incombe au pharmacien hospitalier. En
outre, l’arrêté du 22 juin 2001 dit BPPH (bonnes pratiques de pharmacie hospitalière) contient
toute une ligne directrice concernant la stérilisation
Le pharmacien est responsable de la bonne marche de la stérilisation et des protocoles de
validation des lots de stérilisation, ainsi que des opérations de requalification.
Il dispose à ce titre, d’une autorité technique sur le personnel de stérilisation, qui peut d’ailleurs
être rattaché directement à la pharmacie.
<br />
<br />
L’inspection des pharmacies est, bien sûr, habilitée à vérifier le bon fonctionnement technique de
l’unité de stérilisation.
<br />
<br />
7) ASSURANCE QUALITE
<br />
<br />
L’assurance-qualité consiste à établir des protocoles écrits et validés qui définissent
<br />
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- les procédures courantes :
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- les vérifications périodiques (entretien de l’osmoseur…)
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- les conduites à tenir en cas d’incident (rappel de lots, pannes d’autoclave ou de générateur de
vapeur…)
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Théoriquement, l’assurance-qualité ne peut être effectuée par le pharmacien responsable de la
stérilisation mais par un responsable de l’assurance qualité ayant en stérilisation des connaissances
égales à celles d’un pharmacien… Ce qui fait que, quand le pharmacien est seul ou n’a pas
d’interlocuteur assurance-qualité en vis-à-vis, il porte fréquemment « la double casquette »
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8) Conclusion
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En réalité, la stérilisation n’est qu’un maillon dans la chaîne d’utilisation du matériel stérile. La
stérilisation par elle–même est probablement le maillon le plus facile à mettre en oeuvre. C’est ne
pas contaminer en amont de la stérilisation qui est difficile, d’autant que ce travail implique tous
les acteurs de l’hôpital, médecins, hygiénistes et équipes soignantes.</p>