Stérilisation hopital - Mot-clé - intervention chirurgicale
Sterilisation-hopital.com, blog sur la stérilisation des dispositifs médicaux recyclables, stérilisation hospitalière ou industrielle.
2022-07-08T15:54:04+01:00
Yves Brette
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Dotclear
PTH ou prothèse totale de hanche
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2009-02-22T08:14:00+00:00
2009-02-22T08:49:09+00:00
yves brette
chirurgie
hanche
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prothese
PTH
sofcot
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<p>Une prothèse de hanche est un dispositif articulaire interne qui vise à remplacer l'articulation de la hanche et lui permettre un fonctionnement quasi normal, en tout cas permettant la marche.
<br />
<img src="https://www.sterilisation-hopital.com/public/PTH-1.jpg" alt="prothèse totale de hanche" title="prothèse totale de hanche, fév 2009" />
<br />
<a href="http://video.vulgaris-medical.com/index.php/2007/12/13/47-arthrose-et-prothese-totale-de-hanche" hreflang="fr">video arthrose et prothese totale de hanche</a>
<br />
<a href="http://www.mini-post.com/" hreflang="fr">Prothèse de hanche . Chirurgie mini invasive postérieure par François Prigent, Clinique St-Louis, Poissy, prix Sofcot 2006</a>
<br /></p>
<p>Une PTH dite de « première intention » est une prothèse posée sur une hanche en principe "vierge", par opposition à
la "reprise de PTH" ou même
"la PTH de reprise" d'une hanche déjà opérée, voire déjà infectée.
<br />
Sommaire
<br />
1 Histoire des prothèses 1920-1980
<br />
1.1 Prothèses de hanches 1920-1980
<br />
1.1.1 Les prothèses fémorales
<br />
1.1.2 Les prothèses totale de hanche
<br />
1.1.3 Les prothèses totales cimentées
<br />
1.1.4 Les années 70
<br />
1.1.5 La poursuite des prothèses sans ciment entre 1970 et 1980
<br />
1.1.6 Début 2000
<br />
2 En 2008
<br />
3 Grands principes de ce traitement
<br />
4 Bilan pré-opératoire
<br />
5 Indications
<br />
6 Choix de l'implant
<br />
7 Planification du geste chirurgical
<br />
8 Technique chirurgicale
<br />
9 Soins post-opératoires
<br />
10 Résultats du traitement
<br />
11 Aléas et complications
<br />
11.1 Infection
<br />
11.2 Luxation
<br />
11.3 Lésion nerveuse
<br />
11.4 Lésion vasculaire
<br />
11.5 Ossifications ectopiques
<br />
11.6 Fracture per-opératoire
<br />
11.7 Complications tardives
<br />
11.7.1 Déscellement de l'implant
<br />
11.7.2 Usure du polyéthylène et ostéolyse
<br />
11.7.3 Résorbtion de l'os au contact de la prothèse ("stress shielding" au niveau de la tige fémorale)
<br />
11.7.4 Fracture péri-prothétique
<br />
12 Voir aussi</p>
<pre></pre>
<p>Histoire des prothèses 1920-1980</p>
<p>Prothèses de hanches 1920-1980
<br />
« Tantale servit aux Dieux les membres de son fils Pelops. Les Dieux indignés ressuscitèrent Pelops. Une épaule déjà mangée par Demeter fut remplacée par une articulation d’ivoire » (Ovide,Métamorphose,livre 6,vers 410-415).</p>
<p>Du fond de la mythologie, la première endoprothèse était née.</p>
<p>Au début du vingtième siècle, les chirurgiens orthopédistes sont confrontés à deux types d’atteinte de la hanche: l’arthrose et la fracture du col du fémur. Les conséquences de l’arthrose sont connues. Avec l’usure du cartilage disparaît ce précieux revêtement qui permet le glissement harmonieux de la tête du fémur à l’intérieur de la cavité cotyloïdienne. Pour remplacer le cartilage perdu de nombreux matériaux sont interposés entre la tête du fémur et le cotyle : plâtre, buis, caoutchouc, plomb, zinc, cuivre, or, argent ou fragment de vessie de porc ….
Aucune de ces interfaces ne convient : trop fragile, trop mou, trop toxique.</p>
<p>Les premiers résultats convaincants sont obtenus, en 1923, par Smith-Petersen. Ce jeune chirurgien de Boston a déjà fait parler de lui en inventant au début de son internat une nouvelle voie d’abord antérieure de la hanche. Lors de son exercice il extirpe du dos d’un patient un éclat de verre resté en place une année et parfaitement supporté par l’organisme. L’observation de cette réaction lui donne l’idée d’une application orthopédique. Il fait construire de fins moules de verre qu’il interpose entre les deux surfaces de la hanche. Cette lentille de quelques millimètres d’épaisseur « guide le travail de réparation de la nature». Hormis sa fragilité l’inconvénient majeur de cette méthode reste la nécrose de la tête fémorale liée à la section des vaisseaux pendant l’opération.</p>
<p>A la même époque Hey-Groves (1922) propose une autre approche particulièrement intéressante dans les fractures du col. En effet lors de ce traumatisme la vitalité de la tête fémorale est compromise par le cisaillement des minces vaisseaux qui l’irriguent. Il remplace donc la tête dans sa totalité par une sphère d’ivoire de même calibre. Sa fixation est assurée par un manche qui traverse la diaphyse fémorale. La prothèse prend à la fois la place de la tête fémorale et de la surface articulaire qu’elle porte. Cette intervention reste un cas isolé bien que le résultat soit satisfaisant quatre ans après l’intervention.</p>
<p>Les prothèses fémorales
<br />
Malgré de nombreuses recherches le matériau idéal solide et bien toléré par l’organisme se fait attendre. Une solution est proposée en 1936 par le Dr. Venable. Après avoir expérimenté de longues années les effets de différents métaux sur l’os celui-ci conclut à la supériorité de l’alliage Chrome-Cobalt-Molibdène pour les applications orthopédiques. Il l’appelle Vitalium.</p>
<p>En 1939 Harold Bohlman reprend les travaux de Venable et met au point la première prothèse fémorale en métal (Vitalium). Celle-ci remplace la tête du fémur et le cartilage qui la recouvre. Cette solution fait disparaître le risque de nécrose rencontrée dans les suites des cupules d’interposition. Cependant une nouvelle question se pose : comment faire tenir cette tête prothétique ? Bohlman choisit de fixer la tête métallique à la corticale externe du col fémoral par un clou. Les deux premières opérations se soldent par un échec ce qui amène Bohlman à verticaliser le clou.</p>
<p>Durant les années qui suivent quelques tentatives voient le jour. Les résultats sont peu concluants et les interventions très peu nombreuses.</p>
<p>Ce sont les frères Judet qui conçurent, en France, en 1946, la première prothèse posée en nombre (les tentatives précédentes étaient < à 10 ). Jean Judet n'avait jamais aimé le blocage de l’articulation (arthrodèse) proposé à l’époque pour soulager les arthroses sévères. Il préférait réséquer la tête fémorale pathologique et articulait le col fémoral dans le cotyle car « en arthrodèsant une hanche douloureuse vous substituez une infirmité à une autre ». À partir de 1946 les deux chirurgiens remplacent la tête retirée par une sphère de même calibre en méthacrylate de méthyle plus connu sous le nom de plexiglas. Celle-ci est fixée sur un pivot traversant de part en part le col du fémur. Dans tous les cas les résultats immédiats sont bons puis décevants dès le moyen terme. Ces échecs sont dus à une intolérance aux débris d’usure de l’acrylique qui sera définitivement abandonné en 1949.</p>
<p>Austin Moore a déjà conçu avec Bohlman en 1940 une méga prothèse métallique peu posée. Le procédé de fixation révolutionnaire qu’il propose pour maintenir la tête fémorale date lui de 1950 :la tête métallique sera portée par une tige fichée dans le canal médullaire du fémur. Depuis cette date la quasi-totalité des implants fémoraux reprendront ce concept de tige intra médullaire.</p>
<p>A cette époque, Moore est le chirurgien de l'Hôpital Psychiatrique de l’état de Columbia, qui dispose de 7000 lits. Les fractures du col du fémur sont fréquentes chez des patients en général âgés, souvent en mauvais état général. Le pronostic de cette lésion est transformé. Quelques jours après l'opération les opérés évoluent dans les couloirs de l'hôpital ce qui est très nouveau. À l'époque la fracture du col du fémur était une cause de mort fréquente chez le vieillard. La prothèse de Moore est en Vitallium. Une fenêtre est pratiquée dans la queue prothétique pour permettre la repousse de l’os. Un trou est placé à la partie supérieure du col. Il sera utilisé, si nécessaire, pour extraire la prothèse.</p>
<p>Au début les poses s’effectuent par voie d’abord antérieure. L’opération est difficile et les résultats médiocres : les luxations sont fréquentes. Moore modifie donc la technique opératoire. Il utilise un abord de plus en plus postérieur que l’on surnommera en clin d’œil « l’abord du Sud » ou voie de Moore. La prothèse fémorale simple prend en charge les pathologies liées à la tête fémorale. Cette solution est très utile pour le traitement des fractures du col du fémur.</p>
<p>Toutefois dans l’arthrose, face à la tête métallique, le cartilage usé du cotyle reste inchangé. Ce traitement nécessite une prothèse totale ou la tête fémorale et le cotyle sont remplacés.</p>
<p>Les prothèses totale de hanche
<br />
De l’autre côté de l’Atlantique Mac Kee cherche à résoudre le double problème posé par l’arthrose de hanche. L’usure du cartilage est bilatérale. Les deux surfaces doivent être changées.Son choix se porte sur le métal. La nouvelle tête fémorale roulera dans le cotyle osseux recouvert d’une coque métallique. Suivant son exemple le couple de glissement métal contre métal entre tête et cotyle deviendra la solution proposée pendant de nombreuses années par les concepteurs de prothèses de hanche.</p>
<p>Mac Kee conçoit un premier prototype en 1941 suivi d’une première pose … 10 ans plus tard. Ses recherches se poursuivront 40 ans. Dés ses débuts la fixation à l’os reste le problème principal. La pièce cotyloïdienne est fixée par une grosse vis postérieure inspiré des vis d’arthrodèses de l’époque. La pièce fémorale se fixe à la corticale diaphysaire par une plaque.</p>
<p>En 1951 Mac Kee implanta pour la première fois trois de ces prothèses totales de hanche. Dans deux cas la prothèse est en acier inoxydable et se descelle en moins d’un an. La troisième est en Vitalium, recommandé par Venable depuis 1936. Cet alliage ne présente pas cette tendance si commune au « grippage ». La prothèse resta en place plus de trois ans, avant que le col prothétique ne casse, ce qui redonne l’espoir au chirurgien après toutes ces années de travail.</p>
<p>En 1953, Mac Kee rencontre son confrère Américain, le médiatique Thompson. Celui-ci propose, depuis 1952, un modèle ressemblant à la prothèse de Moore mais sans fenêtre. Il le convint de la fiabilité de la fixation de la prothèse fémorale par une tige intra médullaire.Le modèle suivant comporte donc une pièce fémorale type Thompson avec une tête un peu plus petite pour pouvoir s’articuler à l’intérieur du cotyle prothétique métallique.</p>
<p>Ce modèle est utilisé de 1956 à 1960. 26 personnes seront opérées. Les résultats sont assez satisfaisants à plus de 10 ans. Mais dans 10 cas sur 26 c’est un échec par descellement. À l’époque Mac Kee attribue cette mauvaise tenue des implants aux frottements répétés d’une pièce métallique sur l’autre. Pour résister à cette sollicitation, il cherche a améliorer le système de fixation des implants. La véritable cause de ces descellements ne sera comprise que bien plus tard.</p>
<p>Jusqu’en 1960 Mac Kee propose comme solution au problème posé:</p>
<p>Tige en Vitalium portant une grosse tête fémorale s’articulant dans un cotyle métallique en Vitalium.
Tenue des deux composants par fixation mécanique : tige fémorale et grosse vis cotyloïdienne.
Les résultats de ce type de prothèse sont inégaux. Malgré les améliorations apportées par Mac Kee Il persiste dans un grand nombre de cas des descellements précoces. À l’époque la cause en est attribuée au frottement ou « grippage » entre les deux pièces métalliques trop contraignant pour la méthode de fixation mécanique des implants.</p>
<p>Ce n’est que bien plus tard, en 1974, que l’on comprendra la raison véritable de ces descellements : l’organisme humain réagit face aux débris d’usure relargués dans la nouvelle articulation. Les macrophages éliminent les particules étrangères et s’attaquent, dans le même temps, à l’os environnant : c’est l’ostéolyse qui ronge l’os et fragilise la fixation prothétique.</p>
<p>Les prothèses totales cimentées
<br />
Le professeur John Charnley est à l’origine d’une véritable révolution dans le domaine de la prothèse de hanche.</p>
<p>Après quelques hésitations le concept proposé s’appuie sur plusieurs principes complémentaires et totalement innovants : nouveaux matériaux, fixation au ciment, nouvelle taille de tête prothétique, nouvelle voie d’abord. À partir de 1970 plus d’un million de ses prothèses seront posées et il s’en pose encore.</p>
<p>Pour Charnley la clef de la réussite dépend de la diminution du frottement entre les deux surfaces articulaires responsable du « grippage » si préjudiciable aux prothèses métal-métal. En 1959 il mesure le coefficient de frottement d’une articulation normale et le compare à celui « d’un patin glissant sur de la glace » . Bien sur, l’homme ne sait pas fabriquer des pièces articulées avec des coefficients de friction si faibles, surtout pour des mouvements pendulaires lents et en pleine charge. En parallèle les expériences de Charnley confirment que les fabuleuses propriétés mécaniques de l’articulation viennent du cartilage articulaire et non du liquide synovial.</p>
<p>Dans un premier temps Charnley va donc rechercher un matériau pour remplacer le cartilage détruit dans la coxarthrose. Celui-ci doit offrir le plus petit coefficient de friction possible et être parfaitement toléré par l’organisme. À l’époque c’est le polytétrafluoroéthylène ou Téflon qui remplit ces critères. Charnley développe donc le concept de cartilage articulaire synthétique et recouvre les surfaces articulaires remodelées d’une fine pellicule de ce plastique. Ces minces cupules donnent des résultats immédiats spectaculaires. Hélas, très vite, la tête fémorale luxée puis rabotée pour recevoir la " coquille " de Téflon, subit la même complication qu’avec les cupules de Smith-Petersen : la nécrose ischémique.Les résultats ne sont pas au rendez vous cependant Charnley vient de faire l’expérience d’un nouveau matériau : le plastique.</p>
<p>Charnley s’intéresse alors aux prothèses de Moore qui éliminent ce risque en remplaçant la tête fémorale. Mais celles-ci ont le même défaut que les prothèses des frères Judet : elles se descellent. En s’appuyant sur les travaux du Docteur Wiltse publiés en 1957, Charnley retient la possibilité d’utiliser l’acrylique autodurci comme méthode de fixation prothétique. Cette technique est déjà utilisée par les dentistes. À partir de 1959 ses prothèses de Moore seront fixées avec du polyméthacrylate de méthyle qu’il appellera « ciment à os ». Des dizaines de patients sont opérés et, comme prévu, les résultats sont bien meilleurs que ceux obtenus avec la même prothèse sans ciment. Charnley propose donc de cimenter ses prothèses.</p>
<p>Dans un deuxième temps, afin de protéger le cotyle tout en diminuant encore le coefficient de frottement, il ne fera plus frotter les prothèses de Moore sur le cartilage abîmé mais sur du téflon. Sa prothèse devient totale. Du côté cotyloïdien il reprend alors ses premiers cotyles en Téflon et pose des prothèses que l’on peut qualifier d’hybrides, composées d’un cotyle type « cartilage artificiel » de son invention en face d’un élément fémoral en métal, type Moore, fixé au «ciment à os ». Les résultats sont assez bons… mais le cotyle très fin s’use rapidement et continue à se desceller dans un grand nombre de cas.</p>
<p>En 1960 Charnley décide alors de diminuer encore le risque de descellement en diminuant le frottement entre la pièce fémorale et la pièce cotyloïdienne. Il va s’éloigner du diamètre naturel d’une tête du fémur passant de 41 millimètres à 22 millimètres. La démonstration est mathématique: plus la tête fémorale est petite et moins le frottement est important. C’est la fameuse « prothèse à faible friction » (low-friction arthroplasty). Ce petit diamètre de tête fémorale a un autre avantage : il laisse plus de place pour le cotyle en téflon a l’intérieur de l’os cotyloïdien. L’épaisseur du cotyle peut donc être augmentée.</p>
<p>Toutefois après quelques années la petite tête impose une pression insupportable à la cupule qui s’use beaucoup trop vite. Le chirurgien ne revient pas en arrière. Attaché au principe de la petite tête il préfère un plastique plus solide que le Téflon. Il choisit en 1962 le polyéthylène de haut poids moléculaire.Celui-ci possède un coefficient de friction contre l’acier 5 fois supérieur au Téflon mais sa résistance à l’usure est 500 à 1000 fois supérieure. La prothèse de Charnley sera donc cimentée avec une petite tête métallique de 22 mm roulant dans un cotyle en polyéthylène.</p>
<p>Charnley est proche de sa solution cependant, chez les patients opérés, un nouvel inconvénient se présente : les petites têtes fémorales se luxent plus facilement. Charnley change donc sa voie d’abord et propose une solution spécifique : la trochanterotomie. L’incision est latérale, le grand trochanter est sectionné pour dégager l’articulation. Celui-ci devra être cerclé avec des fils métalliques en fin d’intervention ce qui retend les muscles fessiers, éléments stabilisateurs de la hanche. Cette technique diminue grandement les risques de luxation avec une reprise de l’appui du côté opéré cinq semaines après l’opération.</p>
<p>Charnley propose donc au monde orthopédique une triple solution au problème posé :</p>
<p>Basse friction et donc faible taux d’usure par roulement d’une tête métallique de petit diamètre dans un cotyle épais en plastique polyéthylène.
Fixation des composants par un ciment acrylique.
Voie d’abord par section de l’os trochantérien pour retendre les muscles fessiers et diminuer les risques de luxations dues au petit diamètre de la tête fémorale prothétique.
Ce trépied établi un juste équilibre entre les trois risques : usure, descellement et luxation</p>
<p>Devant les résultats impressionnants de son concitoyen Charnley, Mac Kee commence à cimenter lui aussi ses prothèses en 1960. Il utilise le même ciment. Il fixe l’élément fémoral et l’élément cotyloïdien, ce que ne fait pas Charnley au début. La prothèse utilisée est métal-métal associant un composant fémoral de type Thomson à un cotyle qui perd sa grande vis postérieure du fait de la fixation au ciment.</p>
<p>C’est à cette époque que Farrar rejoint Mac Kee. Le problème principal auquel ils sont confrontés est le conflit entre le large col de la prothèse de Thomson et le bord du cotyle métallique dans les mouvements de grande amplitude. En 1961 le col est affiné. En 1965 l’élément fémoral est redessiné avec un col étroit à section biconcave comme sur la tige fémorale de Charnley.</p>
<p>En 1974, la persistance des descellements est enfin comprise : ce n’est pas la forme de la prothèse qui est en cause, ni le ciment, mais les débris métalliques dûs aux frottements métal sur métal. Cette métallose induit une réaction de l’organisme source du descellement. Comme Charnley, Mac Kee et Farrar décident donc d’abandonner le couple métal-métal pour utiliser une cotyle polyéthylène à haute densité. Après 35 ans de loyaux services le couple métal-métal disparaît du paysage orthopédique dans l’attente du progrès des matériaux.</p>
<p>Toutefois ce changement de couple de friction ne suffira pas. Face aux têtes prothétiques de gros diamètre les cotyles en polyéthylène restent fins. L’usure est bien plus importante. Ceux-ci sont pulvérisés en quelques années. Les petites têtes fémorales de type Charnley permettent une plus grande épaisseur de plastique.</p>
<p>McKee commentait avec esprit en 1982: we always learn more from our failures than our successes</p>
<p>Le Suisse Maurice Müller ne souhaite pas utiliser la voie d’abord proposée par Charnley. Il préfère à la section de l’os trochantérien une voie postérieure de Moore. Cette voie permet à ses patients une reprise de l’appui immédiat alors que la trochanterotomie préconisée par Charnley induit une période de non appui de plus d’un mois.</p>
<p>En contre partie, le risque de luxation s’accroît avec la voie postérieure. Pour y remédier Müller augmente dans un premier temps le diamètre de la tête fémorale de 22 mm. à 32 mm. Le taux de luxation diminue mais l’usure du cotyle polyéthylène est alors plus importante. Le trépied proposé par Charnley doit trouver un nouvel équilibre. À partir de la voie postérieure considérée comme moins agressive un nouveau consensus s’établit entre luxation et usure. Le diamètre de la tête fémorale sera de 28 mm.</p>
<p>La forme de la tige cimentée proposée par Müller est également différente. Cette tige sera surnommée la prothèse « banane » à cause de sa forme. Le cotyle est également en polyéthylène.</p>
<p>Muller propose une variante à la triple solution proposée par Charnley:</p>
<p>Friction faible par roulement d’une tête métallique de diamètre 28 mm dans un cotyle épais en plastique polyéthylène. Toutefois le taux d’usure sera plus important qu’avec une tête de 22mm.
Fixation des deux composants par un ciment acrylique comme pour Charnley.
Voie d’abord postérieure ce qui permet une reprise immédiate de l’appui.</p>
<p>Les années 70
Au début des années 1970 le monde de l’orthopédie connaît et analyse avec un certain recul, tant temporel que numérique, les résultats de la technique de Charnley. Ils sont bons et même très bons.</p>
<p>La fixation par le ciment résout le problème de la tenue des prothèses de hanche à tel point qu’elle devient obligatoire aux États-Unis à partir de 1972. En association le faible taux de friction entre petite tête métallique et cotyle permet de diminuer l’usure du couple de frottement.</p>
<p>Avant Charnley une prothèse devait durer 5 voire 10 ans, ce qui la réservait aux personnes les plus âgées. Avec Charnley, les prothèses durent souvent plus de 15 ans. Le temps passe. Au début des années 1980 les premiers descellements surviennent.</p>
<p>En occident, des centaines de milliers de prothèses totales de hanche sont posées chaque année. Merle d’Aubigné participe à la diffusion de ce type de prothèse en France à l’Hôpital Cochin où elle sont toujours posées aujourd’hui par la même voie d’abord : la trochanterotomie.</p>
<p>Cependant certains éléments vont progressivement modifier l’utilisation systématique du ciment. Les patients ont changé. Il devient de moins en moins admissible de souffrir d’une maladie de la hanche et les opérés sont de plus en plus jeunes. Le travail demandé à l’articulation artificielle est de plus en plus proche d’une articulation normale avec reprise d’activité en force voire sportive.</p>
<p>« Le ciment acrylique se trouve donc peu adapté à ces nouvelles conditions. L’os humain, surtout chez le jeune sujet, est une structure évolutive en perpétuelle activité de remodelage en fonction des contraintes biomécaniques à la marche et à l’effort. » Jean-Alain Epinette.</p>
<p>La poursuite des prothèses sans ciment entre 1970 et 1980
<br />
Durant cette période la prévalence des techniques proposées par Charnley est telle que les initiatives pour s’en éloigner sont peu nombreuses et le fait de personnalités marquantes.</p>
<p>Deux axes de recherches s’offrent à ces chirurgiens : l’exploration de nouveaux types de fixation plus performants que le ciment et celui d’un nouveau couple de friction : la céramique-céramique. Durant cette décennie ce couple prometteur est imaginé et adapté par un seul chirurgien , véritable précurseur, le français Boutin.</p>
<p>La fixation</p>
<p>En 1956, Siwash, un chirurgien soviétique, met au point en URSS la première prothèse totale de hanche à ancrage direct tant pour la tige que pour le cotyle. Très innovante la surface extérieure de la pièce cotyloïdienne comporte trois couronnes d'aspérités tranchantes et fenêtrées en « pétales » ou en « rosace » destinées à l'ancrage osseux direct. Posée pour la première fois en 1956 ce concept, élaboré en URSS, passera inaperçu. Il sera découvert en Europe quinze plus tard.</p>
<p>Entre 1970 et 1980 différentes propositions de fixation de la tige fémorale sans ciment voient le jour : par Judet en France (1971) ; Lord En Angleterre (1974) ; Engh aux États-Unis (1977); Zweimüller en Autriche (1979)</p>
<p>Judet propose en 1971 une prothèse à ancrage direct. Il nomme cet alliage à base de cobalt le porométal parce que les billes qui le recouvrent sont séparées par des pores. Il pose 1611 de ces prothèses jusqu’en 1975, mais de nombreux échecs surviennent dues aux mauvaises caractéristiques mécaniques et métallurgiques des implants. Pourtant le coup d’envoi est donné et de nombreux modèles vont se développer en France.</p>
<p>En Angleterre Lord propose, en 1974, sa prothèse madréporique qui ressemble au corail vivant : le madrépore. Sa surface est composée de billes de 1mm. Malheureusement cette tige présente plusieurs inconvénients : difficultés d’extraction majeures et mauvaise adaptation à long terme os-prothèse ce qui entraîne des douleurs. Ces problèmes ont alors suscité un certain discrédit sur ce type d’implant.</p>
<p>Aux USA, l’utilisation du ciment acrylique en chirurgie est interdit jusqu’en 1967, puis devient obligatoire à partir de 1972. C’est en 1969 que Welsch et coll. commencent un travail de recherche considérable sur la fixation sans ciment. En 1971 naît un revêtement métallique poreux. C'est en 1977 que Engh commence à utiliser ce « porous-coat » sur la tige fémorale de ses prothèses.</p>
<p>En 1979 Zweimüller présente à Vienne une prothèse fémorale dont la particularité est sa forme pyramidale à section rectangulaire. Le principe de fixation est l’autoblocage cortical. La tige en titane présente une rugosité de 3 à 5 microns ce qui améliore la fixation primaire sur l’os. Après 25 ans de recul cette tige sans ciment donne d’excellents résultats à très long terme et est toujours abondamment posée.</p>
<p>Le couple de friction</p>
<p>Les céramiques seront exploitées pour la qualité de la friction céramique sur céramique et pour leur biocompatibilité qui permet un macro-ancrage. C’est P. Boutin, de Pau, qui ouvre la voie en 1970 avec une prothèse totale de hanche dont le cotyle est en céramique et la pièce fémorale en deux parties : une tête en céramique fixée sur un corps en acier.</p>
<p>Comme pour les couples précédents, métal-métal ou métal-plastique, la fixation des deux composants est un souci constant car le cotyle céramique accepte mal le ciment et la fixation de la tête sur la tige métallique, par collage ou vissage, est incertaine . En 1971 le cotyle devient non cimenté. L’ancrage est direct par des reliefs macro-géométriques de 1 mm. En 1975 des plis de surface sont pratiqués sur la tige ce qui permet une implantation sans ciment. En 1977 la tête céramique est fixée sur la tige par un emmanchement conique.</p>
<p>Une anecdote rapporte que cette innovation majeure de P.Boutin serait née de l'observation du système de rotation à faible friction des tourelles des chars Leclerc alors basés dans l'important centre militaire de Pau proche de sa clinique. Cette histoire résume le difficile parcours de la pensée créative : rouages complexes ou simple coup de Pau ?</p>
<p>A l’issue de cette décennie s'ouvre le concept de la fixation sans ciment par traitement de surface ainsi que celui d'un nouveau couple de frottement dit dur-dur.</p>
<p>Début 2000
<br />
Les techniques de fixation sans ciment se développent. La tige fémorale a une surface traitée qui permet son intégration à l’os. La solution choisie pour le cotyle est celle d’une coquille métallique impactée dans l’os spongieux : le métal back. Comme pour le fémur, sa surface extérieure est traitée par des minis reliefs qui permettent son intégration à l’os du bassin. Les surfaces de la tige et du cotyle prothétique sont volontiers recouvertes d’un composant primaire de l’os : l’Hydroxyhapatite. Ce fin revêtement accélère l’intégration des pièces métalliques.</p>
<p>De nouveaux couples de friction apparaissent. Le couple céramique-céramique prend son essor. La tête fémorale est fixée sur un cône morse, le cotyle est enchâssé dans une coque métal back. Un autre couple réapparaît depuis quelques années : le métal-métal. En effet grâce aux progrès d’usinage l’usure de ce couple est maintenant très faible.</p>
<p>Avec la bonne résolution des problèmes liés à l’implant certains chirurgiens s’intéressent à l’évolution de la voie d’abord. Ces voies mini invasives par mini incision ont été décrites par voie postérieure : Docteur François Prigent ou par voie antérieure : Docteur Frédéric Laude. . Elles ont un avantage esthétique et surtout fonctionnel car elles épargnent les muscles de la hanche.</p>
<p>Une nouvelle dimension est donnée au respect de l’architecture de la hanche naturelle (notion d'offset). Le choix de la prothèse se fait sur des calques à la fois en longueur mais aussi en largeur. Ces implants s'adaptent à l’anatomie du patient afin de conserver les tensions musculaires inchangées.</p>
<p>En 2008
<br />
La prothèse totale de hanche (PTH) est une intervention chirurgicale dont l’efficacité et la régularité des résultats sont remarquables en assurant</p>
<p>le soulagement des douleurs
<br />
l’amélioration de la fonction
<br />
de la qualité de vie,
<br />
La longévité de la prothèse dépend de plusieurs facteurs,</p>
<p>type d’implant
<br />
méthode de fixation
<br />
technique de pose (donc chirurgien et équipe).
<br />
L’excellence des résultats de la prothèse de hanche poussent à étendre les indications de cette opération à des sujets</p>
<p>aux exigences fonctionnelles lourdes
<br />
aux problèmes d’anatomie compliqués,</p>
<p>Grands principes de ce traitement</p>
<p>Bilan pré-opératoire</p>
<p>Indications</p>
<p>Choix de l'implant</p>
<p>Planification du geste chirurgical</p>
<p>Technique chirurgicale</p>
<pre></pre>
<p>Modifications architecturales avant et après la mise en place d'une prothèse totale de hancheUn patient qui a besoin d'une prothèse de hanche en raison d'une destruction de son articulation (traumatique, dégénérative, tumorale, métabolique...) est opéré selon une voie d'abord antérieure ou postérieure.</p>
<p>Dans le cas général, l'intervention, réalisée sous anesthésie générale ou sous rachianesthésie, dure moins de deux heures et le saignement est inférieur à 500 cm³.</p>
<p>Soins post-opératoires
<br />
Le patient est en général levé le lendemain en appui total et peut se déplacer avec des cannes béquilles vers le 3°/4° jour post opératoire. Il sort de l'hôpital vers cette date pour retourner à son domicile si les conditions le permettent ou pour être admis dans un centre de convalescents. Il restera sous anticoagulants, le plus souvent sous cutanés, pour 5 semaines habituellement. La durée de réhabilitation pour obtenir les pleins bénéfices de la prothèse et retrouver une marche correcte est habituellement de un mois et demi.</p>
<p>Résultats du traitement
<br />
Les résultats fonctionnels des prothèses de hanche sont remarquables : l'immense majorité des patients retrouve une marche quasi normale sans douleur en quelques semaines, et cela pour plusieurs années.</p>
<p>Ce serait - si l'on excepte peut être les grands allongements et les grands déaccourcissements de membres inférieurs en cas de forte inégalité, du point de vue des résultats fonctionnels, par l'ancienneté plus que par le nombre (genoux) la plus remarquable des interventions faites sur l'appareil locomoteur.</p>
<p>Aléas et complications</p>
<p>Infection
<br />
L'infection après PTH est heureusement peu commune; de nous jours, le chiffre de 0.5% pour la PTH de première intention est admis en cas de PTH de première intention (Garvin KL et Hanssen AD., 1995), même chez l'obèse.</p>
<p>LE facteur pris isolément le plus important de prévention d'infection précoce serait le recours aux antibiotiques en péri-opératoire (Espehaug B, Engesaeter LB, Vollset SE, et al., 1997).</p>
<p>Une technique opératoire soigneuse, une réduction des allées et venues dans la salle d'opération (personnel néophyte, anesthésiste en nombre insuffisant...), des combinaisons spéciales pour les opérateurs et une circulation d'air à flux laminaire seraient de nature à réduire ce risque d'infection initiale (Garvin KL et Hanssen AD., 1995).</p>
<p>L'infection dite tardive ou à distance de la prothèse serait le résultat de bactérémie.</p>
<p>Les directives de certaines institutions, telles que l'American Academy of Orthopaedic Surgeons (AAOS) sont en faveur de la prescription - au moins au cours des deux années qui suivent la pose de la prothèse - d'antibiotiques de manière préventive à tous les candidats à un geste chirurgical dentaire ou autre susceptible de s'accompagner de bactériémie.</p>
<p>Luxation
<br />
La luxation de la prothèse, due à un problème de positionnement de celle-ci,de faiblesse musculaire, de balance des tissus mous lors de la chirurgie, d'anatomie, ou à l'imprudence du patient. Cette complication n'implique pas toujours la reprise. L'abord postérieur est statistiquement un peu plus à risque pour ce genre de complication.</p>
<p>Lésion nerveuse</p>
<p>Lésion vasculaire</p>
<p>Ossifications ectopiques</p>
<p>Fracture per-opératoire</p>
<p>Complications tardives</p>
<p>Déscellement de l'implant</p>
<p>Usure du polyéthylène et ostéolyse
<br />
Elles sont en rapport avec les matériaux posés et l'activité du patient, qui est le problème principal mais n'est pas prévisible pour un patient et une prothèse donnée car elle dépend de multiples facteurs. Aussi, il est difficile de donner à un patient une estimation de la durée de vie de sa prothèse. Certes chez les patients de moins de 55 ans ,les patients très actifs physiquement, les patients obèses avec un Indice de masse corporelle élevé sont plus à risque pour un descellement précoce de l'arthroplastie. Les meilleures séries font état de plusieurs dizaines d'années pour le moment, mais surtout chez des patients peu actifs.
Pour pallier ce dernier problème, on a développé des prothèses utilisant des surfaces de frottement différentes du couple original de Charnley métal et polyéthylène, incluant métal-métal ou des céramiques industrielles dont les résultats sont très encourageants</p>
<p>Résorbtion de l'os au contact de la prothèse ("stress shielding" au niveau de la tige fémorale)</p>
<p>Fracture péri-prothétique
<br />
<br />
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<br /></p>
Les infections nosocomiales
urn:md5:add9ad6185fd902fd85067bb9ca1417d
2009-02-05T07:09:00+00:00
2011-01-23T15:55:27+00:00
yves brette
formation en stérilisation
antibiotique
bloc operatoire
CCLIN
circulaire
CLIN
definition
hopital
hygiene
infection nosocomiale
intervention chirurgicale
nouveau-né
patient
personne agee
personnel
prothese
pyocyanique
staphylocoque
<p>Dans un souci de précision, petit rappel succint de définition.</p> <p>Une infection est dite nosocomiale ou hospitalière, si elle est absente lors de l'admission du patient à l'hôpital et qu'elle se développe 48 heures au moins après l'admission. Ce délai permet de distinguer une infection d'acquisition communautaire d'une infection nosocomiale. Ce critère ne doit pas être appliqué sans réflexion et il est recommandé d'apprécier, dans les cas douteux, la plausibilité du lien causal entre hospitalisation et infection.</p>
<p>Pour les infections de site opératoire, on considère comme nosocomiale les infections survenant dans les 30 jours suivant l'intervention chirurgicale ou s'il y a mise en place d'un matériel prothétique ou d'un implant dans l'année qui suit l'intervention.</p>
<p>Le terme nosocomial vient du grec nosos, maladie et de komein soigner.</p>
<p>Afin de rendre les études sur les infections nosocomiales celles-ci rentrent depuis 1999 dans une définition standardisée. En effet en 1999 le CLIN (Comité de lutte contre les Infections Nosocomiales) élabore les premières définitions.</p>
<p>Une première définition de l'infection nosocomiale avait été donnée par la circulaire n°263 du ministère de la santé du 13 octobre 1988 <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/1" title="1">1</a> relative à l'organisation de la surveillance et de la prévention des infections nosocomiales. Cette circulaire a été remplacée par une autre circulaire du 29 décembre 2000 du ministère de l'emploi et de la solidarité, prise en application de la loi du 1er juillet 1998 relative "au renforcement de la veille sanitaire et au contrôle de la sécurité sanitaire des produits destinés à l'homme", laquelle met à la charge des établissements de santé publics et privés l'obligation d'organiser en leur sein la lutte contre les infections nosocomiales et autres affections iatrogènes (article L. 6111-1 CSP) ainsi que du décret du 6 décembre 1999 lequel organise les modalités de cette lutte menée par un comité de lutte contre les infections nosocomiales dans chaque établissement. Aux termes de cette circulaire "les infections nosocomiales sont des infections contractées dans un établissement de santé"<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/2" title="2">2</a>.</p>
<p>Le CTIN devenu CTINILS en 2004 élabore en mai 2007 de nouvelles définitions considérant les définitions de 1999 non satisfaisantes au vu de la multiplication des parcours de soins et des intervenants dans la dispensation des soins, ainsi de la diversification des structures et des systèmes de soins, et de la survenue parfois tardive de l’infection après chirurgie, en particulier avec prothèses implantées<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/3" title="3">3</a>.</p>
<p>Sommaire
1 Généralités
2 Épidémiologie
2.1 En France
2.2 En Italie
2.3 Aux États-Unis
3 Étiologie
3.1 Les modes de transmission
3.1.1 Auto-infection
3.1.2 Hétéro-infection
3.1.3 Xéno-infection
3.1.4 Exo-infection
3.2 Formes cliniques
4 Causes des infections nosocomiales
4.1 L'agent infectieux
4.2 L'hôpital, milieu favorisant (Pression de sélection des bactéries)
4.3 La sur-utilisation d'antibiotiques (autre facteur aggravant)
4.4 Causes écologiques et comportementales
4.5 Réceptivité du patient
4.6 Autres traitements, dispositifs médicaux propices aux infections à l'hôpital
5 Évitabilité. Mesures prises et premiers résultats
5.1 Mesures de prévention possibles
5.2 Exemple de la France
5.2.1 Le système d'alerte mis en place en France se montre efficace
5.2.2 Des résultats encourageants par endroits, mais la vigilance reste de mise
5.2.3 Évaluation des moyens de lutte contre les infections nosocomiales
6 Organisation de la lutte contre les infections nosocomiales
6.1 En France
6.2 L'exemple donné sur le SARM dans les pays scandinaves
6.2.1 Etude de l'impact des mesures du protocole Search and Destroy
6.2.2 Comment s'inspirer de ce protocole Search and Destroy ?
6.3 En Suisse
7 Cas de la France
7.1 4200 décès par an ?
7.2 Un coût économique certain, plus cher que la prévention
7.3 Une politique de prévention qui commence à porter ses fruits
7.4 Une prise de conscience collective, mais une information insuffisante
8 Notes
9 Voir aussi
9.1 Législation française et Comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)
9.2 Étude de cas cliniques, en France
9.3 Articles connexes
9.4 Liens externes et références</p>
<pre></pre>
<p>Généralités
L'augmentation des infections nosocomiales est en partie liée aux progrès diagnostiques et thérapeutiques de la médecine : la prise en charge de patients de plus en plus fragiles, notamment atteints de déficit congénital de l'immunité ou, le plus souvent, d'un déficit acquis par l'administration de médicaments immunosuppresseurs.</p>
<p>Il faut cependant relativiser cette affirmation d'augmentation : entre l'enquête française de prévalence de 1996 et celle de 2001, bien que la comparaison des résultats soit difficile, on observe une diminution de 13% de la prévalence des infections nosocomiales.</p>
<p>Les nouveau-nés, les prématurés et les personnes âgées restent particulièrement sujets aux infections nosocomiales.</p>
<p>Les techniques invasives utilisées dans les hôpitaux pour le diagnostic, la surveillance et le traitement ouvrent souvent de nouvelles portes à l'infection : sonde urinaire à demeure, mesure de la pression veineuse centrale, perfusions de toute nature, implantation de prothèses…</p>
<p>Les infections nosocomiales ne sont donc pas toutes évitables, même si près de la moitié de ces infections peuvent être prévenues par des moyens simples, comme le lavage des mains et une formation continue adaptée.</p>
<p>Épidémiologie</p>
<p>En France
En France, ces infections ont une prévalence de 6,87%<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/1" title="1">1</a>, et la prévalence des infections de 7,5% (certains patients ayant contracté deux IN, voire plus)<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/2" title="2">2</a>. Les infections urinaires représentant 40% des pathologies nosocomiales suivies par les infections de la peau et des tissus mous à hauteur de 10,8%, des infections du site opératoire (10,3%) et des pneumopathies (10%).</p>
<p>Les infections nosocomiales compliquent 5 à 19% des admissions dans les hôpitaux généraux et jusqu'à 30% des patients en soins intensifs. En moyenne, ces infections prolongent l'hospitalisation de 4 à 5 jours.</p>
<p>On estime qu'il y a environ 9 000 morts par an, mais dans seulement 4 200 cas, le pronostic vital n'était pas engagé avant la déclaration de la maladie.</p>
<p>En Italie
En Italie, les maladies nosocomiales concernaient dans les années 2000 environ 6,7 % des personnes hospitalisées, soit 450 000 et 700 000 victimes, causant entre 4 500 et 7 000 morts.</p>
<p>À la polyclinique Umberto-Ier où les conditions d'hygiène se sont révélées désastreuses en 2006, le taux d'infection dépassait 15 %<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/3" title="3">3</a>.</p>
<p>Aux États-Unis
Aux États-Unis, on estime<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/4" title="4">4</a> que 10 % des patients hospitalisés sont victimes d'une infection nosocomiale, soit 2 millions de patients par an.</p>
<p>Cela a représenté 88 000 morts en 1995, et un coût allant de 4,5 à 11 milliards de dollars. Un tiers des maladies nosocomiales seraient évitables.</p>
<p>Étiologie
Certaines infections nosocomiales sont « normales » au regard de la pathologie à traiter et des moyens thérapeutiques à mettre en œuvre. Il ne faut donc pas confondre les infections nosocomiales faisant suite à une erreur ou une négligence, avec celles liées à une complication d'une thérapie ou d'un acte invasif.</p>
<p>Ainsi le développement d'une pneumopathie après 1 mois de ventilation artificielle en réanimation n'a pas la même signification que la survenue d'un épisode infectieux le lendemain de la pose d'une voie veineuse centrale.</p>
<p>Les modes de transmission
Il y a quatre grands modes de transmission :</p>
<p>Auto-infection
La malade s'infecte avec ses propres germes, les « portes d'entrée » sont les lésions des muqueuses, les lésions cutanées (plaies, brûlures, maladies de peau). Les germes seront ceux de la peau, des muqueuses, du tractus digestif, etc. Ce mécanisme est favorisé par différents facteurs, la dissémination des germes du patient dans son environnement (comme par exemple le lit), par l'utilisation de traitement pouvant altérer l'immunocompétence (corticostéroïdes, immunosuppresseurs…), par l'administration de traitements sélectionnant certaines bactéries (antibiothérapie à spectre large…). Enfin, les patients immunodéprimés (sida, aplasiques…) sont les personnes les plus à risque du fait du défaut de vigilance immunitaire de leur organisme, développant ainsi des pathologies strictement endogènes.</p>
<p>Hétéro-infection
Dans ce cas, le germe responsable de l'infection nosocomiale provient d'un autre malade, la transmission étant le plus souvent manuportée, par le personnel soignant intervenant auprès de plusieurs patients, disséminant ainsi les germes d'une personne à l'autre. Ces infections sont dites « croisées ». C'est le mode de contamination le plus fréquemment retrouvé lors d'épidémies. Cependant certains germes, comme celui de la tuberculose, sont transmis par voie aérienne. Il peut en outre arriver plus rarement que les germes soient transmis par contact direct entre deux patients.</p>
<p>Xéno-infection
Ce mode de transmission est un peu à part, dans ce cas les agents pathogènes sont transmis par des personnes venant de l'extérieur (personnel soignant, visiteurs, sous-traitants), et présentant eux-mêmes une pathologie infectieuse, déclarée ou en cours d'incubation. Ce mode de transmission n'est cependant pas à négliger, car il peut être dévastateur pour les patients particulièrement fragiles. Ainsi, les professionnels de santé sont de plus en plus encouragés à se faire vacciner contre la grippe.</p>
<p>Exo-infection
Ce mode de transmission est dû</p>
<p>soit à un dysfonctionnement technique d'un matériel (filtre à air, autoclave…) destiné à la protection des patients qui, ne remplissant plus son office, les laisse en contact avec des germes qui ne devraient, en principe, pas faire l'objet d'une infection, au vu des mesures prises pour les prévenir (aspergillose, légionelle…),
soit à une erreur commise dans l'exécution des procédures de traitement du matériel médico-chirurgical.</p>
<p>Formes cliniques
En France :</p>
<p>Infections urinaires : 44% des cas
Infections post-opératoires : 45% des cas
Infections pulmonaires : 10-30% des cas
Infections généralisées : 5-10% des cas
Infections virales</p>
<p>Causes des infections nosocomiales
Pour développer une infection nosocomiale, il faut que trois éléments soient réunis :</p>
<p>un agent infectieux ;
un mode de transmission ;
un sujet réceptif.
Il existe des facteurs favorisants dont ; manque d'hygiène (éventuellement faute de salles de bain ou douches), le comportement du personnel hospitalier (qui parfois sous-estime le risque ou le comprend mal), ou encore la mobilité des patients (fréquemment transférés entre d'un établissement ou service à l'autre.</p>
<p>L'agent infectieux
Les infections nosocomiales sont généralement dues à des bactéries :</p>
<p>commensales, c'est-à-dire des germes qui ne peuvent vivre qu'au contact de notre organisme ; ces bactéries sont souvent utiles au bon fonctionnement du corps humain, ainsi la flore bactérienne résidant dans notre tube digestif (staphylocoque doré, pseudomonas aeruginosa…) est indispensable à la digestion ; en revanche, si pour une raison ou pour une autre lors d'une intervention chirurgicale, ces germes sont déversés dans la cavité abdominale, ils deviennent dangereux, pathogènes ;
saprophytes, c'est-à-dire vivant dans l'environnement de l'homme (l'eau, l'air…) et pouvant le coloniser dans certaines conditions.</p>
<p>L'hôpital, milieu favorisant (Pression de sélection des bactéries)
Le milieu hospitalier met en présence des individus sains et de nombreux patients présentant des pathologies variées, infectieuses ou non. Chacun en se déplaçant dans les locaux, et en déplacant du matériel disperse des germes qui peuvent notamment se retrouver nombreux sur les chaussures, poignées de porte, interrupteurs, surfaces (« fomites ») et dans l'air… faisant de l'environnement hospitalier un véritable « pot pourri » de germes. Ceux-ci évoluent selon leurs capacités intrinsèques de résistances intrinsèques, et selon les désinfectants et antiseptiques utilisés pour le nettoyage et les soins. Face à ces produits et aux antibiotiques prescrits dans l'établissement, des microbes subissent une forte pression de sélection : seuls les plus résistants survivent.</p>
<p>Chaque patient hospitalisé arrive avec sa propre flore bactérienne. Mais une fois en contact avec l'environnement hospitalier (le lit, la table de nuit, le personnel…) et les différents traitements, celle-ci va se modifier, et va à son tour subir la pression de sélection. Par conséquent, les germes résistants de l'environnement vont se développer aux dépens de ceux a priori moins résistants de la flore d'origine.</p>
<p>Les germes hospitaliers sont de ce fait souvent capables de survivre dans un milieu hostile et de développer de multiples résistances aux antibiotiques les plus utilisés. Certains hôpitaux sont ainsi confrontés à des problèmes liés à l'émergence de staphylocoques, d'entérocoques et de bacilles Gram- résistants à de multiples antibiotiques.</p>
<p>La sur-utilisation d'antibiotiques (autre facteur aggravant)
Les antibiotiques administrés sans raison valable sont la cause principale des infections nosocomiales. En effet, ils rendent certains micro-organismes résistants et contribuent à la sélection des souches hospitalières multirésistantes qui peuvent se transmettre d'un patient à l'autre.</p>
<p>Ces germes, même résistants, ne sont pas forcément pathogènes pour les individus en bonne santé, mais ils le sont pour ceux dont l'état de santé est altéré.</p>
<p>La gravité des infections peut être exacerbée par l'utilisation d'antibiotiques.</p>
<p>Des patients peuvent aussi arriver avec des bactéries résistantes à des antibiotiques qu'ils ont utilisé dans leur vie professionnelle (éleveurs industriels de porcs ou volaille par exemple, dont les animaux abritent eux-même des microbes antibiorésistants).</p>
<p>Les bactéries pouvant échanger entre elles des gènes de résistance, notamment quand elles sont stressées, ce qui est le cas quand on les expose à des désinfectants ou antibiotiques, une souche bactérienne non pathogène mais résistante peut aussi rendre une souche pathogène résistante.</p>
<p>Article détaillé : Résistance aux antibiotiques.</p>
<p>Causes écologiques et comportementales
Des travaux<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/5" title="5">5</a> récents ont montré que les maladies nosocomiales ont connu une très forte augmentation parmi les maladies émergentes (elles constituaient environ 20 % des 335 cas de maladies émergentes signalées entre 1940 et 2004. Ce sont souvent d’anciennes maladies (réémergentes), devenues antibiorésistantes, dont par exemple la tuberculose).
Le problème est d'autant plus préoccupant que depuis 50 ans, le nombre de vecteurs devenus résistant aux pesticides augmente aussi et que ces maladies émergentes récentes, sont presque toutes des zoonoses (maladies pouvant à la fois toucher l’homme et l’animal) (le nombre d'apparition de ces maladies a presque été multipliés par 4 depuis 50 ans, et plus encore depuis les années 1980, peut-être en raison de l'augmentation des cas de déficience immunitaire acquise). La croissance exponentielle des transports longue distance, par avion et bateau notamment est un autre facteur d'exacerbation du risque. L'exposition chronique d'animaux ou d'humains à certains polluants est également susceptible de diminuer leur immunité d'une personne.</p>
<p>Réceptivité du patient
Les patients hospitalisés ont souvent - par nature - des défenses immunitaires altérées, du fait de pathologies portant directement atteinte à leur compétences immunitaires (diabète, insuffisance respiratoire, pathologies immunitaires, grands brûlés…), ou en raison de leur état général.</p>
<p>Ainsi les personnes dénutries ou aux âges extrêmes de la vie sont plus réceptives aux infections en général, et nosocomiales en particulier.</p>
<p>Autres traitements, dispositifs médicaux propices aux infections à l'hôpital
Enfin les traitements ou les dispositifs médicaux utilisés, comme les sondes urinaires, les sondes d'intubation, les cathéters, les drains, mais aussi les traitements par corticoïdes, antibiotiques, immunosuppresseurs... constituent un terrain propice au développement de pathologies nosocomiales.</p>
<p>Évitabilité. Mesures prises et premiers résultats
On estime que 30% des infections nosocomiales pourraient être évitées : « Au total, compte tenu des origines multiples des infections nosocomiales, on estime à 70% la proportion de celles qui ne pourraient pas être évitées par une meilleure prévention (mesures d'hygiène, locaux adaptés, etc.), notamment en raison de leur origine endogène <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/6" title="6">6</a>. »</p>
<p>Mesures de prévention possibles
Les principales mesures pour combattre les infections nosocomiales relèvent de l'hygiène :</p>
<p>hygiène des mains des soignants, des patients et de leur entourage (Souvent par friction hydro-alcoolique en l'absence de cas de Clostridium ou de souillure sur les mains) ;
isolement septique (en particulier dans une chambre individuelle) des malades susceptibles de propager l'infection ;
isolement protecteur des sujets anormalement susceptibles aux infections ;
surveillance de l'usage des antibiotiques dans l'hôpital ;
surveillance de l'environnement par un technicien biohygiéniste (traitement d'air: au bloc opératoire, chambres de greffes; contrôle de l'eau: eau bactériologiquement maîtrisée, eau chaude sanitaire (Légionelles), eau pour soins standards, Contrôle de la désinfection des endoscopes, Contrôle de la qualité microbiologique des surfaces.
actions préventives techniques: traitement des conduites transportant les fluides, notamment l'eau (choc thermique / choc chloré) des tours aéro-réfrigérantes et l'air (nettoyage des gaines, chauffage, climatisation);
formation et contrôle médical périodique du personnel de l'hôpital : lavage des mains entre chaque patient (détersion avec du savon si nécessaire, et friction à la solution hydro-alcoolique), utilisation de gants stériles et de masques si nécessaire, désinfection du matériel (notamment à l'autoclave) et destruction du matériel à usage unique…
constitution d'un Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales chargé d'élaborer un programme pour le contrôle des infections nosocomiales en association à une Équipe Opérationnelle d'Hygiène (E.O.H, UHLIN ...).
changement régulier (3 à quatre fois par an) des anti-bactériens de surface ( et d'une manière générale de tous les produits d'entretien) pour que les bactéries ne deviennent pas résistantes aux produits. <acronym></acronym></p>
<p>Exemple de la France</p>
<p>Le système d'alerte mis en place en France se montre efficace
« L'InVS a mis au point un système d'alerte efficace. Ce système met en relation les établissements qui alertent l'InVS quand une épidémie ou une infection résistante surviennent ; RAISIN (Réseau d'Alerte, d'Investigation et de surveillance des Infections Nosocomiales) produit alors des recommandations s'il y a lieu. Deux exemples récents peuvent être cités :</p>
<p>entérocoque résistant à la vancomycine (alerte en juillet 2005)
acinetobacter baumannii multi-résistant aux antibiotiques, signalé dans 54 établissements répartis dans 15 départements (recommandations juin 2004) »<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/7" title="7">7</a> ...</p>
<p>Des résultats encourageants par endroits, mais la vigilance reste de mise
« Des résultats encourageants corroborent ceux enregistrés par exemple à l'AP-HP où le pourcentage de SARM a diminué de ¼ en court séjour et de moitié en réanimation entre 1993 et 2002 (passant de 55% à 24%). Une tendance à la baisse du pourcentage de SARM en réanimation durant les 4 dernières années a été aussi enregistrée dans les CCLIN Paris-Nord et Sud-Ouest.</p>
<p>Ces résultats qui vont dans le bon sens semblent être le fruit d'une mise en place d'un programme spécifique de prévention de la transmission croisée des bactéries multi-résistantes, et d'un meilleur usage des antibiotiques.</p>
<p>Mais la vigilance demeure de mise et des progrès restent à faire. Par exemple, la proportion des souches EBLSE a diminué depuis 1993 (diminution régulière dans le temps) mais, en revanche, la résistance de ces bactéries a gagné l'espèce E. coli, espèce commensale majeure, ce qui fait craindre une diffusion dans la communauté. Elle a gagné aussi l'espèce E. aerogenes. »<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/7" title="7">7</a></p>
<p>Évaluation des moyens de lutte contre les infections nosocomiales
Le ministère de la santé a mis en place un indicateur composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales "ICALIN", dont l'objectif est d'inciter tous les établissements de santé à mesurer leurs actions et leurs résultats dans le domaine de la lutte contre les infections nosocomiales.</p>
<p>Organisation de la lutte contre les infections nosocomiales</p>
<p>En France
En France, c'est en 1998, que le CLIN (Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales) ainsi que ces cellules filles régionales, les C.CLIN (Centres de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales) sont institués. Ces structures d'État ont pour mission :</p>
<p>d'auditer grâce aux équipe d'hygiène et aux CLIN la prévalence et l'incidence des infections nosocomiales des structures de soins publiques ou privées ;
de publier ces informations sous forme d'un communiqué au public, d'une bibliographie documentaire ou d'un rapport d'alerte à l'InVS ou l'Afssa ;
de favoriser par des moyens techniques ou bibliographiques les plans de lutte internes à chaque structure de soins (et ce notamment en éditant annuellement le « Guide de bonnes pratiques et de recommandations » à l'intention des professionnels de la santé à l'issue des conférences de consensus).
Depuis le 1er Juillet 1998, la loi de sécurité sanitaire du code de la santé publique prévoit que chaque établissement de santé se doit de se doter d'un plan de lutte contre les infections nosocomiales. Le renforcement de la prévention des risques sanitaires doublé par l'organisation de la lutte contre les infections nosocomiales par le CLIN, permettent à chaque établissement de santé de constituer une cellule de lutte contre les infections nosocomiales animée par l'Équipe Opérationnelle d’Hygiène (EOH).</p>
<p>En l'absence de réglementation les Équipes Opérationnelles se composent de façon assez différente d'un établissement à l'autre:</p>
<p>Elle peut être constitué de:</p>
<p>- d'un ou plusieurs médecin hygièniste (ou praticien hygiéniste (+ DU d'hygiène) - d'une ou plusieurs infirmière hygièniste avec souvent un cadre infirmier hygiéniste (IDE + DU d'Hygiène) - d'un ou plusieurs technicien biohygiéniste (Technicien de Laboratoire titulaire d'un BAC+2 en biologie de laboratoire (BTS AB par exemple)et ayant effectué 1 an de spécialisation en hygiène à l'ENCPB à Paris ou depuis septembre 2007 de la licence professionnelle "Biohygiène" décernée par cette même école soutenue par l'Université Pierre et Marie Curie - Paris 6.</p>
<p>On note cependant que la non reconnaissance des spécialités d'hygiéniste et l'absence de législation stricte pour les praticiens, techniciens et infirmières freine largement la création de ces postes considérés comme couteux aux yeux des établissements actuellement. La création des pôles sur les objectifs de la rentabilité met à mal ces équipes qui pourtant travaillent dans l'objectif de minimiser le surcoût incontournable qu'engendre l'hygiène. L'hygiène est un investissement sur le long terme et ne produit pas une activité palpable à court terme.</p>
<p>L'exemple donné sur le SARM dans les pays scandinaves
Un travail a été fait pour comparer des protocoles d'éviction des staphylocoques dorés résistants à la méticilline (SARM) dans les pays scandinaves<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/8" title="8">8</a>. Car "dans les Pays-Bas et les pays scandinaves, le taux de SARM est inférieur à 1% alors qu'il est en France de 28% selon l'EARSS 2004, et se situe aussi à des taux importants au Royaume Uni, en Allemagne, en Belgique et aux États-Unis (50% selon le National Nosocomial Infections Surveillance System8(*)".</p>
<p>Les pays scandinaves et les Pays-Bas, pour obtenir un taux si faible de SARM, ont développé le protocole appelé Search and Destroy (S & D). Les impacts des mesures de ce programme S & D ont été étudiés en utilisant des modèles mathématiques en considérant soit un faible taux de SARM (<1%), soit un fort taux de SARM (>10%).</p>
<p>Etude de l'impact des mesures du protocole Search and Destroy
Les 6 mesures préventives étudiées étaient :</p>
<p>Mesure I : la prise en charge des porteurs de SARM en chambre seule
Mesure II : la recherche d'une colonisation et l'isolement des patients à risque, c'est-à-dire les patients déjà identifiés comme porteurs de SARM ou provenant de services à risque
Mesure III : la recherche systématique de SARM chez tous les patients après la détection d'une IN dans un service
Mesure IV : mesure III associée à la recherche systématique d'une colonisation par le SARM dans le personnel soignant d'un service infecté, et arrêt de travail jusqu'à décontamination des membres du personnel infectés
Mesure V : interdiction de nouvelles admissions dans les services présentant une transmission avérée entre les patients, cette mesure étant prolongée jusqu'à isolement en chambre seule de tous les porteurs de SARM
Mesure VI : la colonisation du SARM est éradiquée à la fin de l'hospitalisation.
Les simples mesures d'hygiène des mains sont sous-entendues dans le comportement du personnel de santé et ne sont donc pas mentionnées en tant que telles bien qu'elles soient indispensables et nécessairement respectées.</p>
<p>Première constatation : dans les modèles à faible taux de SARM (<1%), l'absence de toute mesure de contrôle s'accompagne en 10 ans d'une augmentation du taux atteignant plus de 15%. L'application de la mesure I seule n'est pas suffisante pour maintenir le taux d'IN à SARM à moins de 1% mais l'augmentation est très lente (1,5% en 30 ans). L'association de la mesure I avec la mesure II ou avec la mesure III permet de maintenir un taux de SARM à moins de 1%. L'association des mesures I, II et III donne les meilleurs résultats. Les mesures IV, V, et VI offrent chacune un bénéfice supplémentaire minime.
Deuxième constatation : dans les modèles à fort taux de SARM (>10%), l'application de l'ensemble des mesures du programme S & D réduit le taux de SARM à 1% en 6 à 12 ans. L'application de la mesure I seule le réduit à 5% en 15 ans. Et les applications, par étape ou globalement, de la mesure I avec la mesure II ou avec la mesure III ou avec les mesures II et III aboutissent à une diminution du taux de SARM allant de moins de 2% à moins de 1% sur 20 à 30 ans selon le modèle. Le nombre total de jours requis en isolement par hôpital sur 30 ans est d'une centaine de milliers de jours.</p>
<p>Comment s'inspirer de ce protocole Search and Destroy ?
Les pays ayant un fort taux de SARM pourraient s'inspirer de ce programme S & D et de ses 6 mesures.</p>
<p>A noter que ces mesures, pour être efficaces, doivent être respectées de façon exhaustive : par exemple, une efficacité d'isolement des patients de seulement 50% ne pourrait conduire à une diminution du taux de SARM.</p>
<p>Des limites s'imposent immédiatement pour appliquer un tel programme en France :</p>
<p>Un problème architectural existe qui fait que souvent dans les services de réanimation, les réanimateurs ne disposent pas de chambre d'isolement ou n'en disposent pas en nombre suffisant (chambres en réanimation à 3 lits, heureusement de moins en moins fréquentes...) ;
Un problème culturel comportemental existe également qui entrave les plus simples mesures d'hygiène, mesures appliquées depuis longtemps dans les pays scandinaves.
Mais ce modèle est à garder à l'esprit. On remarquera à ce propos que les pays ayant de bons résultats en matière de résistance aux antibiotiques ne sont pas toujours ceux qui ont de bons résultats en matière d'IN. Les mesures à prendre pour ces deux objectifs, pourtant très liés, sont distinctes.</p>
<p>En Suisse
Dans le canton de Genève, l'étude "Clean Care is Safer Care" menées par les Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG) en partenariat avec l'OMS a pu mettre en évidence qu'en fournissant un flacon de poche de solution hydro-alcoolique (SHA) à chaque professionnel de santé, la prévalence des infections nosocomiales d'origine manuportée était réduite de moitié. Une des principale explication mise en avant par l'audit est qu'un lavage des mains à l'eau et au savon est plus contraignant que de pratiquer une hygiène des mains à l'aide d'une friction de SHA.</p>
<p>À la suite de cette étude révélant qu'en levant certaines contraintes (temps d'un lavage, intolérance cutanée au papier d'essuyage, facilité d'emploi de la SHA et disponibilité sur l'instant du produit), la cellule VigiGerme des HUG recommande qu'à opportunité égale, il vaut mieux privilégier une friction de SHA à un lavage classique.</p>
<p>Cas de la France
« On admet communément que, en France, 6% à 7% des hospitalisations sont compliquées par une infection nosocomiale (IN) plus ou moins grave, soit environ 750.000 cas sur les 15 millions d'hospitalisations annuelles<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/9" title="9">9</a>. »</p>
<p>Toujours selon ce dernier rapport de l'OPEPS (juin 2006), les infections nosocomiales constituent « 22% des événements graves liés aux soins, contre 37,5% pour les autres suites d'une intervention chirurgicale et 27,5% pour les accidents médicamenteux. »</p>
<p>4200 décès par an ?
L'estimation habituelle du nombre de décès annuels est de 7 000-10 000. Une enquête récente (C.CLIN Paris-Nord, PHRC, 2001) table plutôt sur 4 200. « Au total, les infections nosocomiales seraient donc en cause pour 9.000 décès par an, dont 4.200 concernent des patients pour lesquels le pronostic vital n'était pas engagé à court terme à leur entrée à l'hôpital. Pour la moitié de ces 4.200 décès, aucune autre cause de décès n'est détectée.<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/10" title="10">10</a>. »</p>
<p>L'imputabilité est de toute façon délicate à établir. « Peu d'études ont été réalisées mais il semblerait que les IN multiplient le risque de décès par 3 si on compare le nombre de décès des patients ayant acquis une IN à celui des patients « identiques »n'ayant pas acquis une IN. ...</p>
<p>Finalement on peut estimer le nombre de décès en secteur hospitalier avec IN à environ 9 000, dont 4 200 chez des patients dont le pronostic vital n'était pas engagé à court terme, dont la moitié sans autre cause de décès. »<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/11" title="11">11</a></p>
<p>Il est probable que les 3/4 de ces 4200 décès soient victimes de bactéries multirésistantes aux antibiotiques</p>
<p>Un coût économique certain, plus cher que la prévention
« Les infections nosocomiales entraînent un surcoût financier important, essentiellement dû à un allongement de la durée d'hospitalisation (4 jours en moyenne), au traitement anti-infectieux et aux examens de laboratoire nécessaires au diagnostic et à la surveillance de l'infection. On estime ainsi que la survenance d'une infection allonge le séjour en chirurgie orthopédique de près de 2 semaines et augmente les coûts de prise en charge du patient de 300%.</p>
<p>Les différentes études disponibles font état d'une échelle de coûts très large, allant de 340 euros en moyenne pour une infection urinaire à 40.000 euros pour une bactériémie sévère en réanimation. Les estimations varient donc sensiblement en fonction du site anatomique de l'infection, de la nature du germe, de la pathologie prise en charge mais aussi du service d'hospitalisation.</p>
<p>En appliquant une fourchette de surcoût moyen de 3.500 à 8.000 euros par infection aux 750.000 infections nosocomiales annuelles, on atteint un montant de dépenses de 2,4 à 6 milliards d'euros.</p>
<p>Ainsi, une diminution de 10% du nombre d'infections conduirait à une économie de 240 à 600 millions d'euros, soit jusqu'à 6 fois plus que l'effort de prévention consenti par les établissements hospitaliers, qui s'établit à une centaine de millions d'euros.</p>
<p>Ce rapide calcul montre combien le coût de la non-qualité est supérieur à celui de la prévention. »</p>
<p>Une politique de prévention qui commence à porter ses fruits
Plusieurs mesures depuis 1995 ont « produit des résultats non négligeables en termes de prévalence des infections nosocomiales parmi les patients hospitalisés. Ainsi, entre l'enquête de prévalence de 1996 et celle menée en 2001, ce taux a été ramené de 8,3% à 7,2% dans les centres hospitaliers universitaires et de 6,5% à 5% dans les centres hospitaliers. »</p>
<p>Une prise de conscience collective, mais une information insuffisante
Une enquête Ipsos (2006) montre que 83% des personnes interrogées ont entendu parler des infections nosocomiales, et que ces risques « constituent la source d'inquiétude première des Français dans le cadre d'une hospitalisation, avant les erreurs médicales. » Crainte sous-estimée par les professionnels de santé, qui estiment que la peur d'être anesthésié serait leur premier facteur d'anxiété.</p>
<p>« En revanche, le grand public ne s'estime pas correctement informé sur les causes et les conséquences des infections nosocomiales. ». L'Opeps conclut que « l'effort en matière de lutte contre les infections nosocomiales devra, dans les années à venir, mettre l'accent sur l'information des professionnels de santé, comme de la population dans son ensemble. »</p>
<p>Notes
? Enquête nationale de prévalence 2001
? Quelle est la prévalence de ces infections ? <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/archive" title="archive">archive</a>
? L'Italie scandalisée par « l'hôpital de l'horreur », Éric Jozsef, Libération, 15 janvier 2007
? Nosocomial infection
? Global trends in emerging infectious diseases <a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/archive" title="archive">archive</a> (Kate E. Jones et al. Nature 451, 990-993 (21 février 2008), doi:10.1038/nature06536
? Prévenir les infections nosocomiales : une exigence de qualité des soins hospitaliers
? a? b? La résistance bactérienne aux antibiotiques
? Bootsma MCJ. Et al. Controlling methicillin-resistant Staphylococcus aureus : quantifying the effects of interventions and rapid diagnostic testing. Proceed. Nat. Acad. Sciences, édition avancée en ligne (www.pnas.org/cgi/doi.10.1073/pnas.0510077103)
? La réalité des infections nosocomiales en France
? Des conséquences lourdes pour le patient comme pour la société
? Quelle est l'estimation de la mortalité attribuable aux IN ?
? Sur 10 000 personnes qui succombent chaque année à une infection nosocomiale, environ 7 500, soit les ¾, seraient victimes de bactéries multirésistantes aux antibiotiques."Les maladies nosocomiales"
? Des conséquences lourdes pour le patient comme pour la société
? Les premiers succès de la politique de prévention</p>
<p>Voir aussi</p>
<p>Législation française et Comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)
Depuis 1988, chaque établissement de soin doit se munir d'un comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN), code de la Santé publique, art. R711-1-1 et suivants).
Circulaire DGS/VS/VS2-DH/EO1 - N°17 du 19 avril 1995 : relative à la lutte contre les infections nosocomiales dans les établissements de santé publics ou privés participants à l'exécution du service public.
Lien abordant les infections nosocomiales sous le jour des responsabilités (droit) : Etude de Mireille BACACHE-GIBEILI.
La responsabilité de l'hôpital en cas d'infection nosocomiale sera une responsabilité sans faute. Il serait donc facile de se faire indemniser.
Les textes fondamentaux régissant l'organisation de la lutte contre les infections nosocomiales en France répertoriés sur le site du Clin Sud Ouest.
Circulaire n°599 du 13 décembre 2004 relative à la mise en oeuvre du programme national de lutte contre les infections nosocomiales 2005/2008 dans les établissements de santé
Plan gouvernemental de lutte contre les infections nosocomiales 1995-2000
Pour mémoire, la première circulaire, abrogée depuis par la circulaire n°645 du 29 décembre 2000, la circulaire n° 263 du 13 octobre 1988 relative à l'organisation de la surveillance et de la prévention des infections nosocomiales
<a href="https://www.sterilisation-hopital.com/post/2009/02/05/pdf" title="pdf">pdf</a> Infections liées aux soins réalisés en dehors des établissements de santé — guide de prévention, Direction générale de la Santé</p>
<pre></pre>
<p>Étude de cas cliniques, en France
5 cas illustrant des parcours de patients après intervention orthopédique compliquée d'IN
2 cas illustrant la complexité des pathologies des patients ayant acquis une IN (deux cas de septicémie)
6 cas cliniques recueillis au cours `d'une visite' d'une unité de réanimation ; les patients ont subi un accident médical majeur</p>
<pre></pre>
<p>Articles connexes
Résistance aux antibiotiques
Prescription de médicaments
Médicament sous ordonnance
Iatrogénèse
Iatrogénèse systémique
maladie émergente
Hygiène des mains</p>
<pre></pre>
<p>Liens externes et références
DEFINITION DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS Mai 2007 (CTINILS, DIRECTION GENERALE DE LA SANTE, DIRECTION DE L’HOSPITALISATION ET DE L’ORGANISATION DES SOINS</p>
<p>100 recommandations pour la surveillance et la prévention des infections nosocomiales, CTIN 1999.
infonosocomiale.com : site officiel dépendant de la HAS (Haute Autorité de Santé)
NOSOBASE : base documentaire inter CCLIN
Les infections nosocomiales en Belgique sur Wikinations.be
Hygiène des mains : les techniques de lavage et de désinfection des mains
Les HUG réduisent de moitié leur taux d'infections nosocomiales
Avis du Comité technique national des infections nosocomiales du 5 décembre 2001 sur « la place de la friction hydro-alcoolique dans l'hygiène des mains lors des soins »
Enquête nationale de prévalence 2006 des infections nosocomiales, InVS
Indice composite des activités de lutte contre les infections nosocomiales . Vos questions, nos réponses, ICALIN
Nosocomial ? iatrogène ? Définitions et différences. Notion de iatrogénèse systémique
<br />
<br />
© Copyright <a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Infection_nosocomiale&action=history">auteur(s) de Wikipédia</a> Source : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Infection_nosocomiale">Wikipedia</a> Contenu disponible sous <a href="http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html">GNU Free Documentation License</a></p>
Arthrodèse
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2009-01-27T18:18:00+00:00
2009-01-27T18:19:10+00:00
yves brette
chirurgie
intervention chirurgicale
orthopedie
<p>Inauguration d'une nouvelle catégorie "chirurgie" destinée très modestement à donner un bref aperçu de certaines interventions chirurgicales. Le transfert de compétences à des personnels non IBODE en stérilisation qui se voient confier la recomposition des boîtes est une tendance lourde et la connaissance, même succinte, de techniques opératoires et de définitions nous semble un élément facilitant dans ce processus.</p> <p>Une arthrodèse est une intervention chirurgicale destinée à bloquer une articulation lésée par l'obtention d'une fusion osseuse (en général de l'extrémité des os) dans le but de corriger une déformation ou d'obtenir l'indolence. C'est souvent une opération non réversible. L'opération inverse, qui consiste à désolidariser des os fusionnés, s'appelle une désarthrodèse.
<br />
<br /></p>
<p>Les sites d'arthrodèse les plus fréquents sont :
<br />
<br /></p>
<ul>
<li>rachis * cheville * poignet * genou * hanche</li>
</ul>
<p><br />
<br /></p>
<p>Il est à noter que, si la pratique est relativement courante pour les petites articulations (poignet, cheville, ...), elle est plus rare pour les articulations plus grosses (genou, hanche, ...). Pour ces dernières, il est recommandé d'envisager auparavant une Arthroplastie, car elle évite notamment de réduire la mobilité de l'articulation, avec toutes les conséquences que cela entraîne (usure ou inflammations des articulations voisines, fatigue, douleurs en cas d'efforts, ...).
<br />
Sommaire
<br /></p>
<ul>
<li>1 Arthrodèse de la cheville * 2 Notes et références</li>
</ul>
<p>Arthrodèse de la cheville
<br />
<br /></p>
<p>L'arthrodèse de la cheville est souvent effectuée pour réparer cette articulation lorsqu'elle est atteinte d'arthrose, suite à un accident (chirurgie post-traumatique), une usure (parfois liée à une activité professionnelle, ou une maladie dégénérative comme la poliomyélite), ou encore une malformation (pieds bots par exemple).
<br /></p>
<p>Elle implique la plupart du temps au moins l'astragale et le calcaneum. Suivant le nombre de fusions effectuées (et donc de degrés de liberté perdus), on parle d'arthrodèse simple, double ou triple.
<br /></p>
<p>L'articulation est en général bloquée en léger équin, c'est à dire le pied incliné vers le bas (encore que certains recommandent depuis quelques temps de la bloquer en talus).
<br />
<br /></p>
<p>© Copyright <a href="http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Arthrod%C3%A8se&action=history">auteur(s) de Wikipédia</a> Source : <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Arthrod%C3%A8se">Wikipedia</a> Contenu disponible sous <a href="http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html">GNU Free Documentation License</a></p>